Des policiers jordaniens devant les bureaux du Front d’action islamique, à Amman, en Jordanie, le 23 avril 2025.

Sur la façade du quartier général du Front d’action islamique (FAI), à Amman, le nom de la principale composante de l’opposition jordanienne et premier parti au sein du Parlement s’étale en grand. Mais la formation, considérée comme le bras politique des Frères musulmans, est dans le viseur du pouvoir depuis l’interdiction, le 23 avril, de la branche locale de la confrérie. « Nous nous sentons scrutés, détaille au Monde Wael Al-Saqqa, secrétaire général du FAI. Les autorités guettent le moindre de nos faux pas. Nous appliquons toutes les décisions légales concernant les partis. »

Le FAI, qui compte 31 députés (sur un total de 138) depuis les élections législatives de 2024, reste autorisé, mais, depuis le mois de juillet, la pression s’est accrue sur tout ce qui se rapporte aux Frères musulmans. Des associations caritatives suspectées de leur être liées ont été dissoutes ou déférées devant la justice. Une loi a été modifiée pour bannir le syndicat des enseignants, où les islamistes étaient influent. De son côté, le FAI multiplie les déclarations pour se distancier de la confrérie. « Bien que la plupart de nos membres – mais pas tous – soient affiliés aux Frères musulmans, nous sommes deux entités séparées, sans lien organisationnel, affirme Wael Al-Saqqa. Nous avons pu avoir une coordination sur l’organisation de manifestations ou sur de l’aide envoyée à Gaza. »

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