En juillet, les membres du comité de pilotage de France Rénov’ alertaient sur les incertitudes qui fragilisent la politique publique de rénovation de l’habitat. A notre tour, nous – entrepreneurs et acteurs de la rénovation énergétique – souhaitons partager notre vive préoccupation, ainsi que nos propositions.

A l’heure où l’économie française a besoin de signaux clairs, stables et tournés vers l’avenir, nous ne pouvons que nous inquiéter des incertitudes pesant sur les dispositifs de soutien à la rénovation énergétique et de l’instabilité réglementaire.

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Avec une croissance estimée à 6,1 % par an, le marché de la rénovation énergétique représente plus de 600 000 emplois directs et indirects, non délocalisables, portés par un tissu dense de TPE (très petites entreprises), PME (petites et moyennes entreprises), bureaux d’études, industriels, AMO (assistance à maîtrise d’ouvrage), etc. Il mobilise un effort d’investissement public et privé dépassant les 20 milliards d’euros par an, stimulé par MaPrimeRénov’, les CEE (certificats d’économie d’énergie), les aides locales et les initiatives privées.

Signaux contradictoires

Il génère en outre un effet multiplicateur économique net, puisque chaque euro investi rapporterait entre 1,2 et 1,8 euro à l’économie française (sources : I4CE, France Stratégie), tout en apportant des cobénéfices majeurs et mesurables : amélioration de la santé publique, réduction de la précarité énergétique et des dépenses de l’Assurance-maladie, valorisation du patrimoine, résilience des copropriétés et attractivité territoriale.

Depuis la création de MaPrimeRénov’ et du service public de la rénovation, nous avons structuré notre offre, embauché, formé et investi. Nous avons collectivement enclenché un mouvement vers des rénovations globales, performantes, planifiées. Les résultats sont là : baisse des consommations, montée en compétence des professionnels, rénovation des passoires thermiques, valorisation de notre patrimoine immobilier.

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