
A dix jours des élections législatives prévues dimanche 28 septembre, la Moldavie retient son souffle tant ce rendez-vous électoral, décrit par Maia Sandu, la présidente pro-européenne, comme « le plus important de l’histoire du pays », est un moment de vérité pour la population moldave. L’enjeu du scrutin dépasse largement les contours de la petite nation de 2,6 millions d’habitants, candidate à l’Union européenne (UE), convoitée par le Kremlin et solidaire de l’Ukraine en guerre avec laquelle elle partage 939 kilomètres de frontière. Au-delà des 101 sièges de députés à pourvoir, les électeurs vont devoir se prononcer entre la poursuite de l’intégration européenne ou le retour dans le giron de Moscou.
Malgré la douceur de l’été indien, une légère tension est palpable à Chisinau, la capitale moldave, où les pro-européens s’inquiètent d’un éventuel succès du camp populiste et prorusse, largement représenté parmi les 21 partis et alliances en lice. Liliana Palihovici, une ex-parlementaire qui milite désormais activement au sein de la société civile, espère que la formation de la présidente Sandu, le Parti action et solidarité (PAS), au pouvoir depuis 2020, « conservera sa majorité de façon que les négociations avec Bruxelles aboutissent ». Celles-ci avancent à grand pas et, selon Marta Kos, l’énergique commissaire européenne à l’élargissement, elles devraient être finalisées d’ici à 2028.
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