Fattighuset, la « maison des pauvres » en norvégien, a vu le jour en 1994, dans l’est d’Oslo. Destinée à venir en aide aux plus démunis, elle a été baptisée ainsi « non pour les stigmatiser », assure sa porte-parole, Christine Tetlie, mais pour rappeler aux Norvégiens que « la pauvreté existe bien » dans le pays nordique de 5,6 millions d’habitants, devenu l’un des plus riches du monde, grâce à l’exploitation du gaz et du pétrole.

Agdar et Maria bénévoles à la « maison des pauvres » à Oslo, en Norvège, le 3 septembre 2025.

Trente ans plus tard, Siv Holmebukt, 56 ans, s’y rend une fois par semaine. A quelques jours des élections législatives, lundi 8 septembre, elle peste contre les responsables politiques qui « parlent beaucoup mais ne font pas grand-chose ». Face aux prix qui ont « tellement augmenté », sa pension d’invalidité de 21 000 couronnes (1 800 euros) ne suffit plus à couvrir ses dépenses. « Je suis pauvre », constate-t-elle, se félicitant que ses deux enfants, âgés de 21 et 26 ans, ne vivent plus avec elle, car « ce n’est pas facile d’être pauvre dans un pays comme la Norvège », dit-elle.

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