La ministre des outre-mer, Naïma Moutchou, et un membre du personnel pénitentiaire, à Nouméa, le 13 novembre 2025.

Le gouvernement prend de sérieux risques, politiques et juridiques, avec son projet de « consultation anticipée » sur l’accord de Bougival (Yvelines) du 12 juillet, qui doit inscrire un Etat de la Nouvelle-Calédonie dans la Constitution française. Oui ou non : les habitants du territoire seront appelés, début 2026, à se prononcer sur le texte de cet accord paru au Journal officiel, en réalité un projet d’accord signé entre l’Etat, les indépendantistes et les non-indépendantistes, mais rejeté, en août, par le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) et son principal parti, l’Union calédonienne (UC).

Le projet de loi ordinaire organisant le scrutin devrait être examiné en conseil des ministres, le 10 décembre, et déposé au Sénat, début janvier 2026, par Naïma Moutchou, la ministre des outre-mer. Mercredi 26 novembre, c’est dans une ambiance plus que sceptique que Mme Moutchou a défendu la consultation anticipée, lors d’une réunion des parlementaires du groupe de contact sur la Nouvelle-Calédonie. « Nous avons de profondes réserves. Le gouvernement manque de clarté. On ne comprend pas sa vision politique », explique au Monde le député du Calvados Arthur Delaporte, au nom du groupe socialiste, sur lequel compte pourtant l’exécutif pour « avancer » sur le dossier institutionnel néo-calédonien.

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