
Ce devait être une formalité. Les amendements prolongeant la loi sur l’aide aux réfugiés ukrainiens en Pologne, votée pour la première fois en mars 2022, au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, avaient jusqu’à présent toujours obtenu l’aval du chef de l’Etat. Lundi 25 août, le nouveau président nationaliste, Karol Nawrocki, investi le 6 août et en conflit ouvert avec le gouvernement proeuropéen de centre droit du premier ministre, Donald Tusk, a mis son veto à la promulgation du dernier projet de loi.
« Nous restons ouverts à l’aide aux citoyens ukrainiens (…). L’objectif stratégique de l’Etat polonais face à l’attaque de la Russie contre l’Ukraine reste également inchangé (…). C’est la Fédération de Russie qui est l’autrice de cette guerre et l’Ukraine en est la victime. (…) Mais après trois ans et demi, notre législation devrait être revue », s’est justifié M. Nawrocki, lundi, lors d’une conférence de presse. Le chef de l’Etat, qui a également refusé de promulguer deux autres projets de loi fiscaux, a dans la foulée déposé lui-même un projet de loi. Celui-ci conditionne l’octroi des 800 zlotys (188 euros) d’allocations familiales – dites « 800+ » – ainsi que l’accès à la santé publique aux seuls Ukrainiens exerçant un emploi et cotisant en Pologne.
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