Nous, associations et syndicats qui agissons avec et pour les personnes touchées par la précarité, les inégalités et les atteintes aux droits humains, qui militons pour une transition écologique et solidaire, les libertés publiques et la liberté de la presse, avons pris la décision de quitter collectivement le réseau social X (ex-Twitter), le 20 janvier.

Cette date n’est pas le fruit du hasard. Déjà montrées du doigt à de multiples occasions depuis sa création, en 2006, les critiques à l’encontre de X sont de plus en plus nombreuses et fortes, particulièrement depuis son rachat par le milliardaire américain Elon Musk. L’absence de modération et le paramétrage des algorithmes y favorisent la prolifération des contenus haineux et la circulation de théories complotistes et climatosceptiques.

Par ailleurs, X a été le théâtre de campagnes de cyberharcèlement orchestrées par l’extrême droite dans de nombreux pays, dont les Etats-Unis et la France. Plus récemment, Elon Musk a utilisé son réseau social pour le mettre au profit de la campagne du candidat Trump, avec le résultat que l’on connaît, et les conséquences que nous redoutons, très probablement catastrophiques pour la vie de dizaines de millions de personnes. Sans parler de cette nouvelle digue détruite dans la préservation des valeurs d’humanisme et de respect d’autrui.

Pour le sens de la nuance et le débat apaisé

En quittant X, nous avons bien conscience de nous priver d’un canal de communication pour valoriser nos actions, nos combats, interpeller, sensibiliser… Mais cet outil, qui pouvait être appréhendé comme un nouvel espace de liberté d’expression à ses débuts, est devenu un grave danger pour celle-ci et pour le respect de la dignité des personnes.

Nos causes solidaires et en faveur de la défense de l’environnement y sont invisibilisées, mais aussi caricaturées, alors même que les défis qui se présentent à nous méritent attention, réflexion, sens de la nuance et débat apaisé. Inutile de poursuivre la bataille des idées au sein d’un ring où les dés sont pipés. Pour autant, nous ne baisserons pas les bras.

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