Un caméraman de la SRG SSR, à Wengen, en Suisse, le 13 janvier 2018.

La Société suisse de radiodiffusion et télévision (SRG SSR), le groupe d’audiovisuel public qui gère des chaînes dans les quatre langues du pays, notamment la Radio-Télévision suisse (RTS) en français, a annoncé lundi 24 novembre dans un communiqué qu’elle « s’apprêt[ait] à supprimer 900 équivalents temps plein » d’ici 2029 « pour réaliser son objectif d’économie fixé à 270 millions de francs » suisses (environ 290 millions d’euros).

Ces économies sont, selon la SRG SSR, destinées à faire face à des « défis majeurs » tels que « la décision du Conseil fédéral de réduire progressivement la redevance média » ou le fait que « le public se tourne de plus en plus vers le numérique », entraînant « un profond bouleversement pour les médias, en Suisse comme à l’étranger ».

« Les décisions politiques et le contexte dans lequel évolue notre entreprise ne nous laissent pas d’autre choix. La [SRG SSR] procédera de manière aussi responsable et socialement acceptable que possible », a relevé la directrice Susanne Wille, citée dans le communiqué.

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Un secteur audiovisuel sous pression

En juin 2024, le gouvernement avait décidé d’abaisser la redevance en deux temps pour la ramener à 300 francs suisses (322 euros) d’ici 2029, estimant que la SRG SSR disposait de moyens suffisants. Elle s’élève actuellement à 335 francs (360 euros).

En mars, la population suisse doit à nouveau se prononcer sur un projet demandant de réduire encore la redevance à 200 francs (215 euros) alors que le sujet fait régulièrement polémique. En 2018, un texte qui visait purement et simplement à supprimer le financement de l’audiovisuel public avait été rejeté par près de 72 % des votants.

La SRG SSR est la plus grande entreprise de médias audiovisuels de Suisse, avec 7 130 employés et un chiffre d’affaires annuel de 1,56 milliard de francs. Le groupe compte 17 stations de radio et sept chaînes de télévision ainsi que plusieurs sites Web.

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Le Monde avec AFP

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