Le président du Front de salut national, Ahmed Nejib Chebbi, 81 ans, lors de son procès en première instance, devant le palais de justice de Tunis, le 11 avril 2025.

Ahmed Nejib Chebbi, 81 ans, était chez lui lorsqu’il a appris, vendredi 28 novembre, sa condamnation en appel à douze ans de prison ferme dans l’affaire très médiatisée dite du « complot contre la sûreté de l’Etat ». Condamné à dix-huit ans d’incarcération en première instance, le président du Front de salut national, principale coalition d’opposition au chef de l’Etat tunisien, Kaïs Saïed, boycottait l’audience devant la cour d’appel de Tunis. Il s’attend à être arrêté dans les jours qui viennent.

Le verdict, tombé au lendemain d’une dernière audience sous haute tension, marquée par un bras de fer ouvert entre les avocats de la défense et le président de la cour, s’est révélé particulièrement sévère pour 34 des 37 prévenus jugés en appel : les peines prononcées vont de cinq à quarante-cinq ans de prison.

Parmi les condamnés figurent des opposants politiques, des journalistes et des membres de la société civile, dont beaucoup n’avaient aucun lien entre eux. Le philosophe français Bernard-Henri Lévy apparaît lui aussi sur la liste. Trois des condamnés en première instance ont, en revanche, bénéficié d’un non-lieu.

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