Devant la statue du défunt pape Jean XXIII, à l’extérieur de l’église Saint-Antoine-de-Padoue, tandis qu’une banderole de bienvenue à Léon XIV trône, avant sa visite en Turquie. A Istanbul, le 24 novembre 2025.

Deux banderoles blanches pavoisées à l’effigie du pape Léon XIV ont été accrochées aux entrées de l’église Saint-Antoine, sise au milieu de l’immense artère piétonne d’Istiklal, cœur battant d’Istanbul. Plus loin, en face de la nonciature apostolique, ils sont une petite trentaine à assister à la messe du soir de la cathédrale du Saint-Esprit, à peine un peu plus que d’habitude. A quelques heures de l’arrivée du chef de l’Eglise catholique en Turquie, le pays n’a pas l’air de s’émouvoir outre mesure. Seuls les alentours des ruines de la basilique Saint-Néophyte de Nicée, aujourd’hui Iznik, à 90 kilomètres au sud-est de la mégapole du Bosphore, siège du premier concile œcuménique chrétien il y a 1 700 ans et où Léon XIV se rendra vendredi, témoignent d’une certaine animation.

Prévu au départ par le pape François pour le printemps, le voyage en Turquie destiné à marquer l’anniversaire de ce concile fondateur, en 325, a été suspendu en raison de sa maladie, puis de sa mort, avant d’être reprogrammé par le Vatican. Ce choix a été vivement encouragé par Ankara. Le pouvoir islamo-conservateur du président Recep Tayyip Erdogan et de sa formation, le Parti de la justice et du développement (AKP), a, depuis son accession au sommet de l’Etat en 2003, mis en place une relation particulière avec les minorités non musulmanes de Turquie.

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