Lors d’une manifestation à Istanbul, en Turquie, après l’arrestation du maire, Ekrem Imamoglu, le 24 mars 2025.

Le photographe Yasin Akgül, de l’Agence France-Presse (AFP), arrêté lundi 24 mars par les autorités turques, qui l’accusaient d’avoir participé à une manifestation interdite qu’il couvrait en tant que journaliste à Istanbul, a été remis en liberté jeudi, a annoncé son avocat à l’AFP.

Une décision de remise en liberté a également été prise pour au moins deux des six autres journalistes arrêtés au même motif lundi à Istanbul et également incarcérés, selon l’association turque de défense des droits humains, MLSA. Parmi ces deux journalistes figure le photographe Bülent Kiliç, ancien salarié de l’AFP dont le travail a été récompensé par de nombreux prix internationaux.

Les journalistes avaient été interpellés lundi à l’aube à leur domicile, accusés d’avoir participé à des rassemblements interdits par les autorités, confrontées à une vague de manifestations déclenchée le 19 mars par l’arrestation du maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu.

Leur arrestation et incarcération avaient suscité de nombreuses condamnations internationales. « La libération de Yasin Akgül est bienvenue et constitue la réparation d’une injustice monumentale. (…) Nous demandons la libération de tous les autres journalistes qui ont été privés de leur liberté par un traitement totalement injuste », a déclaré Erol Önderoglu, représentant de l’ONG Reporters sans frontières (RSF) en Turquie, à l’AFP.

Les autorités turques, qui ont interdit les rassemblements dans plusieurs grandes villes du pays, ont annoncé avoir arrêté plus de 1 400 manifestants depuis le début de la vague de contestation.

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Le Monde avec AFP

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