
Un monde « assoiffé d’énergie » : tel est le tableau brossé par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son rapport annuel, publié mercredi 12 novembre. Selon le « World Energy Outlook » 2025, les besoins devraient croître de façon massive au cours des prochaines décennies, tirés par les secteurs traditionnels – transport, chauffage, climatisation… – dans les pays du Sud, mais aussi par l’essor de l’intelligence artificielle (IA). « La croissance vertigineuse de la demande des centres de données et de l’IA contribue à faire augmenter la consommation d’électricité dans les économies avancées », et non plus seulement dans les pays émergents et en développement, souligne le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol.
Trois scénarios sont proposés par l’agence pour décrire les évolutions possibles du paysage énergétique. Le premier se base uniquement sur les politiques et les régulations déjà en place ; le deuxième inclut une partie des objectifs que se fixent les Etats dans le déploiement des technologies bas-carbone ; le troisième est construit à l’envers, détaillant la voie qu’il faudrait emprunter pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Sans surprise, ces trois hypothèses amènent à des trajectoires très diverses concernant l’avenir de la demande en combustibles fossiles, la progression des énergies renouvelables et les émissions de gaz à effet de serre.
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