David Balland et son épouse ont été retrouvés et libérés deux jours après leur enlèvement.
Les ravisseurs espéraient obtenir une rançon de 10 millions d’euros pour leur libération.
Le co-fondateur de l’entreprise tech Ledger, valorisée à plus d’un milliard d’euros, a eu un doigt sectionné durant sa captivité.

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Le 20H

Pour David Balland et sa compagne, le calvaire a démarré mardi 21 janvier. Au petit matin, le couple a été kidnappé à son domicile, au sud de Vierzon (Cher). Le chef d’entreprise, co-fondateur de la société Ledger spécialisée dans la sécurisation des cryptomonnaies, est ensuite amené à Châteauroux (Indre) pour être séquestré. Son épouse est, elle, conduite 200 kilomètres plus au nord, à Étampes (Essonne). Un scénario sur lequel est revenu ce jeudi la procureure de la République de Paris Laure Beccuau.

« Les victimes ont aussitôt été séparées et conduites en des lieux différents. Les ravisseurs sont alors entrés en contact avec l’un des autres cofondateurs de la société Ledger afin de réclamer une rançon. » Celle-ci est fixée à 10 millions d’euros, en cryptomonnaie. C’est à ce moment que l’enquête démarre pour la gendarmerie, prévenue de l’appel. Le lendemain à 15h30, dans un quartier du nord de Vierzon, des membres du GIGN enfoncent la porte d’un petit immeuble à la recherche des malfaiteurs. 

« On a vu les gendarmes qui sont arrivés de l’autre côté avec une grosse explosion, raconte un riverain dans notre reportage à voir en intégralité en tête de cet article. On s’est demandés ce que c’était et puis on s’est précipités de l’autre côté de la rue et on a vu le déploiement. Ils ont arraché les portes, ils ont bloqué la rue et puis l’hélicoptère n’arrêtait pas de tourner. »

Le couple libéré, dix personnes interpellées

Sans succès pour cette fois. La captivité de David Balland, dont l’entreprise est estimée à plus d’un milliard d’euros, se poursuit avec violence. Il est en effet mutilé par les ravisseurs qui lui sectionnent un doigt. À Méreau, le village qui abrite la maison du couple, c’est la stupeur. « C’est une personne qui avait certainement de l’argent, mais il ne le montrait pas », dit de l’entrepreneur séquestré le maire de Méreau, Alain Mornay. Il était toujours très simple et très cordial et il ne faisait pas parler de lui sur la commune. »

Ce n’est qu’un peu plus tard dans la journée de mercredi que son cauchemar a pris fin, libéré par le GIGN et emmené dans la foulée à l’hôpital pour soigner sa main. Son épouse a quant à elle été retrouvée le lendemain, ligotée dans un véhicule. Une partie de la rançon avait déjà été versée, mais, tracée, la somme a été saisie, d’après la procureure. Dix personnes, dont la plupart sont déjà connues des services de justice, sont désormais en garde à vue. Ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité.


La rédaction de TF1info | Reportage Lise Cloix, Carlo Paredes, Kylian Prévost

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