Près de 72 heures après son enlèvement, Santiago reste introuvable.
Une équipe de TF1 a rencontré sa grand-mère qui évoque la crainte des parents de perdre la garde de leur bébé.
Est-ce la raison qui les a poussés à fuir avec lui, alors qu’il se trouvait sous surveillance médicale intensive ? Le point sur les derniers éléments de l’enquête.

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Le 20H

Pourquoi les parents de Santiago, nouveau-né grand prématuré nécessitant une surveillance médicale intensive, l’ont-ils enlevé lundi soir dans une maternité proche de Paris ? Cette question était au cœur de la première prise de parole du procureur de la République de Bobigny, Eric Mathais, ce jeudi après-midi. Lors d’une conférence de presse, le magistrat a appelé ses parents à « protéger » ce nourrisson, soulignant que les enquêteurs français et belges sont « extrêmement mobilisés et préoccupés par la santé et même la vie de Santiago ». S’adressant aux parents en fuite, il a lancé cet appel : « S’ils m’entendent, ils doivent pour le bien de leur bébé le conduire à l’hôpital le plus proche ».

Né le 4 octobre, avec environ huit semaines d’avance, Santiago est un très grand prématuré, qui nécessite des soins constants. Trois jours après son enlèvement, chaque heure compte. « La priorité numéro un (…) a été et reste de retrouver Santiago pour s’assurer qu’il aille bien », a insisté le procureur, disant « espérer le retrouver vivant ».

En route vers la Serbie ?

Le matin de l’enlèvement, le couple avait rendez-vous avec une équipe de l’hôpital. « Il est ainsi probable que les parents aient pu craindre que l’hôpital ne transmette un signalement de mineur en danger et qu’une décision de placement de l’enfant ne soit prise », a indiqué le magistrat. Mais à ce moment-là, ils avaient encore la garde de l’enfant. C’est l’enlèvement du nourrisson dans une maternité à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) qui a déclenché le retrait de l’autorité parentale. « Les médecins lui ont dit qu’ils allaient placer son enfant. C’est ça qui lui a fait peur, sinon elle n’aurait pas pris son enfant », a également avancé la grand-mère de Santiago dans un témoignage recueilli pour le journal de 13H ce jeudi .

Mais où sont-ils allés ? Le procureur confirme qu’ils ont passé la première nuit qui a suivi l’enlèvement à Mons, en Belgique et que leur voiture a bien été retrouvée un peu plus loin, dans une rue de Charleroi. Depuis, plus aucune trace d’eux. Ont-ils traversé une autre frontière ? Sont-ils en route vers la Serbie, le pays d’origine de la mère de Santiago ? C’est l’une des pistes envisagées par le procureur. « Nous ferons un mandat d’arrêt européen qui permettra une diffusion et une interpellation dans tout l’espace européen », a-t-il déclaré ce jeudi.

Le procureur de la République de Bobigny a également apporté des précisions sur le casier judiciaire des parents. La mère, 25 ans, a été condamnée plusieurs fois pour vol. Le père, 23 ans, a quatre condamnations, notamment pour vol aggravé et usage de stupéfiants. 

Parmi les cinq personnes de leur entourage placées en garde à vue, deux ont reconnu avoir accompagné le couple quelques heures jusqu’en Belgique, avant de repartir en France.


La rédaction de TF1 | Reportage : Lazslo GELABERT, Baptiste GUENAIS et Marie BELOT

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