La participation du ministre de l’enseignement supérieur, Patrick Hetzel, à un événement organisé par le syndicat classé à droite UNI a fait réagir
Cette annonce n’a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. « Voilà un ministre qui ne fait pas semblant. C’est devant l’UNI qu’il présente son projet, syndicat étudiant qui assure le pont entre la droite et l’extrême droite », a commenté le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure.
« Stupéfiant et inédit. Mais sans surprise tant mes désaccords avec Patrick Hetzel sont forts », a renchéri Guillaume Gouffier, député (Ensemble pour la République) du Val-de-Marne, rappelant son « opposition la plus totale » à la présence du ministre à l’événement.
« Au-delà de la dérive idéologique, l’UNI, c’est surtout ZÉRO siège au conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires et scolaires et 10,5 % des voix lors des élections étudiantes de 2024. Mais Patrick Hetzel choisit d’y faire sa première sortie… Affligeant ! », a commenté, de son côté, Iñaki Echaniz, secrétaire de l’Assemblée nationale et député PS des Pyrénées-Atlantiques.
« Après avoir donné des instructions très inquiétantes pour les libertés académiques, le nouveau ministre de l’enseignement supérieur s’autorise un moment d’échange avec l’UNI, le syndicat de l’extrême droite. Le message est clair. L’université doit se préparer au pire », s’est inquiété le sénateur communiste des Hauts-de-Seine Pierre Ouzoulias.
« C’est trop bête que le GUD ait été dissous, il aurait pu faire un petit crochet pour aller aussi les embrasser », a ironisé Laurence Rossignol, sénatrice PS du Val-de-Marne.