Le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, son homologue du Sénat, Patrick Kanner, et le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, quittent Matignon à l’issue de leur entretien avec François Bayrou, à Paris, le 4 septembre 2025.

Entre François Bayrou et les socialistes, c’est l’histoire, depuis trente ans, d’une succession de contrariétés et de rendez-vous manqués. De petites maladresses, aussi. La dernière en date remonte au 14 août. Elle est signée François Bayrou. Ce jour-là, le premier ministre décroche son téléphone pour appeler François Hollande et lui souhaiter un joyeux anniversaire. Raté, c’était deux jours plus tôt. Le Corrézien ne lui en tient pas rigueur, et profite de l’occasion pour aborder la question brûlante du budget, qui animera la rentrée et met vent debout le Parti socialiste (PS). « Il faudrait avoir rapidement une discussion. On peut en parler tout de suite, si tu le veux », amorce l’ancien président de la République. Le locataire de Matignon coupe court, repoussant la conversation à la rentrée.

La négociation n’aura jamais lieu. Rechignant à transiger sur son projet de réduction des déficits, dont il a fixé l’effort d’économies à 44 milliards d’euros, François Bayrou décide de s’en remettre au vote de confiance des parlementaires, le 8 septembre. Comme les députés écologistes, communistes, « insoumis » ou encore du Rassemblement national (RN), ceux du PS ne devaient pas la voter, précipitant ainsi la chute du premier ministre.

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