Le 31 décembre est souvent la dernière limite, pour les contribuables les plus imposés, pour épargner avec une déduction fiscale sur les impôts à régler l’année suivante à la clé. Plan d’épargne-retraite (PER), fonds communs de placements dans l’innovation, fonds d’investissement de proximité, sociétés civiles de placements immobiliers (SCPI) fiscales, dispositifs d’investissements immobiliers spéciaux, investissements forestiers ou même Sofica, spécialisées dans le financement du cinéma…, la palette d’investissement ouvrant droit à réduction d’impôt est large.

Toutefois choisir un placement uniquement en fonction de son attrait fiscal ne doit pas être le seul critère. Il faut aussi prendre en compte la qualité intrinsèque du produit, le rendement que l’on peut espérer, le risque que l’on va prendre, sans compter les frais qui peuvent rogner significativement la performance.

Cependant cette habitude risque bientôt de prendre fin. Ces avantages fiscaux sont-ils toujours justifiés ? Par exemple, en ce qui concerne le plan d’épargne-retraite, la Cour des comptes a ainsi estimé récemment que « compte tenu des avantages fiscaux qui lui sont associés » cette épargne-retraite génère « un coût élevé pour l’Etat », estimé au minimum à 1,8 milliard d’euros chaque année, la Cour des comptes souligne ainsi que seulement « 13 % des actifs occupés détiennent un plan d’épargne-retraite d’entreprise et 10 % un produit individuel ».

Plus généralement alors que les finances publiques sont dans un état alarmant, quelles sont les « niches fiscales » qui pourraient être menacées ? L’inquiétude est particulièrement importante chez les particuliers qui investissent dans l’immobilier. Même si les réductions d’impôts obtenues grâce à l’épargne ne font pas partie des dispositifs les plus coûteux pour l’Etat, la tentation est grande pour les pouvoirs publics de les rogner.

Pour la deuxième édition des Rencontres de l’épargne qui se tiendra le 12 décembre à Nice, deux tables rondes seront consacrées à ces thématiques. Elles réuniront notamment Philippe Crevel, économiste et spécialiste des questions d’épargne, Philippe Bruneau, président du Cercle des fiscalistes, ainsi que Caroline Zanaret-Giros, directrice générale adjointe de BoursoBank.

Les Rencontres de l’épargne : « Epargner pour payer moins d’impôts est-ce toujours une bonne idée ? »
le 12 décembre 2024 de 18 h 30 à 20 h 15 au Musée national Marc Chagall, à Nice. Accès gratuit sur inscription.

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