• En 2022, quatre personnes avaient fait passer une nuit de violence extrême à une femme dans les Vosges.
  • Ils comparaissaient pour « viol », « violences », ou « complicité de viol avec torture ou actes de barbarie » et « séquestration » devant la cour d’assises des Vosges.
  • Ils ont été condamnés à des peines de prison allant de 5 à 12 ans.

Le verdict est tombé tard dans la nuit de vendredi. Quatre personnes qui avaient fait subir en 2022 une soirée d’horreur à une femme, aujourd’hui âgée de 40 ans, ont été condamnées à Épinal (Vosges) à des peines de prison allant de 5 à 12 ans pour séquestration et torture, a appris l’AFP samedi.

Les quatre condamnés, trois femmes et un homme, comparaissaient depuis lundi devant la cour d’assises des Vosges, où ils répondaient, à des degrés d’implication divers, de « viol » et « violences », ou « complicité de viol avec torture ou actes de barbarie » et « séquestration ». « Ils n’ont pas été condamnés pour viol, mais pour séquestration et torture », a précisé un avocat de la défense, Guillaume Royer.

Les condamnés étaient des connaissances voire des amis de la victime

Couteau sous la gorge, gifles, coups de poing, cheveux coupés… Les faits se sont produits dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2022, dans le village de Liffol-le-Grand (Vosges), au domicile de l’une des condamnées. Celle que l’accusation a présentée comme l’instigatrice du déchaînement de violence aurait voulu se venger de la victime, qui aurait eu une relation avec celui qu’elle appelait « son homme ».

Durant les violences, la victime, terrorisée, a aussi été dénudée, comme l’ont montrées des vidéos, visionnées par la cour. Le seul homme impliqué, qui était accusé de violences gravissimes, comme un coup de pied de toutes ses forces en plein visage, a écopé de 12 ans de prison, tout comme l’instigatrice des violences. La fille de cette dernière, mise en cause notamment pour avoir approché un briquet du pubis de la victime, afin de lui brûler les poils, a été condamnée à 6 ans de réclusion. Enfin, la personne qui a attiré la victime dans ce guet-apens a écopé de 5 ans de prison.

« Ce déferlement de violence est inexplicable. Même les accusés n’arrivent pas à l’expliquer », avait commenté auprès de l’AFP l’avocat de la victime, François-Xavier Wein. Celle-ci a « eu le courage de venir déposer » devant la cour, a-t-il souligné, alors qu’elle n’avait pas vu depuis trois ans les accusés, qui étaient des « connaissances, voire des presque amis pour la plupart ».

Léa DESEILLE avec AFP

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