Une partie de la France connaît à nouveau un temps agité cette semaine.
Des intempéries qui interviennent après plusieurs tempêtes et alors que le mois de septembre a été historiquement pluvieux.
Pour autant, la météo de 2024 a-t-elle été « pourrie » ? TF1info s’est penché sur la question.

Une nouvelle dégradation orageuse touche la France ces mercredi 16 et jeudi 17 octobre (nouvelle fenêtre). Des intempéries qui interviendront principalement dans le sud de l’Hexagone, plus particulièrement les Cévennes et la région PACA. Ces pluies tombent sur des sols déjà saturés, alors que la météo a été largement perturbée ces dernières semaines dans le pays (nouvelle fenêtre). De quoi laisser à certains le sentiment d’une année 2024 particulièrement pluvieuse.

La faute notamment à un mois de septembre très maussade. « Le plus pluvieux depuis 25 ans », pointe l’organisme météorologique (nouvelle fenêtre) qui précise : « Avec un excédent pluviométrique de près de 60% par rapport aux normales 1991-2020 (119 mm), septembre 2024 devient le mois de septembre le plus arrosé depuis 25 ans (nouvelle fenêtre) (septembre 1999 : 130 mm, soit + 72 %) ». Cette pluviométrie excédentaire a touché la quasi-totalité du pays, atteignant même « plus du double de la normale » en Nouvelle-Aquitaine, sur le Massif Central, le Bassin Parisien, les côtes de la Manche, ou encore les Alpes du Nord et sur le nord de la Corse. Seuls le sud de la Bretagne, le Languedoc et le Roussillon ont présenté une pluviométrie déficitaire. 

Météo-France

Plus globalement, pointe Météo-France, « le cumul pluviométrique dépasse d’ores et déjà le cumul moyen annuel dans certaines villes » comme Paris (660 mm depuis janvier 2024, contre 634 mm de cumul annuel moyen), Strasbourg (669 mm contre 636 mm), Nice (850 mm contre 791 mm), Le Mans (761 mm contre 693 mm, Clermont-Ferrand (588 mm contre 563 mm) ou encore Saint-Nazaire (848 mm contre 792 mm). 

Été contrasté, printemps pluvieux

Sur l’été, la situation a été plus contrastée (nouvelle fenêtre). Après un mois de juin excédentaire pour les précipitations (+20%) et un mois de juillet conforme aux normales de saison, « le mois d’août a été particulièrement sec sur le pays », pointe Météo-France avec -26% par rapport à la normale, et ce, malgré « plusieurs séquences orageuses, notamment sur le Sud-Ouest et le Nord-Est ». En faisant la moyenne des trois mois, « l’été 2024 a été conforme à la normale en termes de pluies » à l’échelle du pays, mais d’importantes disparités ont été observées. 

La pluviométrie a été excédentaire (+30 à 50%) du Centre-Val de Loire à la Bourgogne et au Grand Est ainsi que sur l’est de la Corse, de l’Ariège à l’Aveyron et de la Loire-Atlantique à la Mayenne. Sur le reste du pays, les taux sont déficitaires avec des baisses de 30 à 40% par rapport aux normales de saison sur l’Aquitaine, la Normandie, le pourtour méditerranéen (nouvelle fenêtre) et l’ouest de la Corse.

Météo-France

En remontant un peu plus tôt dans la saison, les Français ont, en revanche, bien vécu un printemps « pourri », le plus pluvieux depuis 2008, pointe Météo-France (nouvelle fenêtre), avec une anomalie de +45% en précipitations par rapport aux normales de 1991-2020. Il se classe au quatrième rang des printemps les plus pluvieux depuis le début des mesures en 1959, derrière le printemps 2001 (+57%), 1983 (+52%) et 2008 (+47%). 

Météo-France

« Sur l’ensemble de la saison, il a parfois plu jusqu’à 10 à 15 jours de plus que la normale, à l’exception des régions méditerranéennes et pyrénéennes, et du littoral de la Manche », pointe l’organisme qui rappelle que le mois de mai 2024 a été le plus pluvieux depuis 2013 avec des précipitations excédentaires sur la quasi-totalité du territoire.

Le début de l’année, a, lui, été plus calme. Janvier 2024 a connu un léger déficit en pluie de -15% avec un milieu de mois plutôt sec. En revanche, le mois de février a connu une pluviométrie excessive avec +50% de précipitations. Des pluies bienvenues après deux années de sécheresses, dramatique par endroit comme dans les Pyrénées-Orientales. Les précipitations ont ainsi permis de recharger les nappes phréatiques sur le territoire, mais ont entraîné d’importants épisodes d’inondations.


A.B.

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