Louer une chambre d’étudiant chez un particulier est une option économique.
Pour le propriétaire, cela comporte aussi des avantages indéniables.
S’agissant d’un système assez particulier, des règles spécifiques s’appliquent.

À l’approche de la fin de l’année scolaire vient aussi le moment pour des centaines de milliers de lycéens et d’étudiants de rechercher leur logement pour l’année prochaine. Dans certaines villes, les tensions sur le marché peuvent être importantes. La location d’une chambre chez l’habitant peut alors être intéressante pour les deux parties. Ces logements sont proposés à des coûts inférieurs aux appartements, et pour le propriétaire, le risque de défaillance est faible puisque le loyer est généralement payé par les parents. Il est cependant préférable de bien connaître les règles qui s’appliquent pour éviter les mauvaises surprises.

Quels équipements doit contenir une chambre d’étudiant ?

Une chambre mise à la disposition d’un étudiant est par définition un logement meublé. Cela signifie bien sûr qu’il doit être décent. La surface ne peut être inférieure à neuf mètres carrés loi Carrez, la hauteur sous plafond doit être au minimum de 2,20 mètres et la pièce doit comporter une fenêtre. Le bien doit être « équipé d’un mobilier en nombre et en qualité suffisants pour permettre au locataire d’y dormir, manger et vivre convenablement au regard des exigences de la vie courante », précise la loi Alur de 2014. Ici, la particularité est qu’il existe une partie privée et parfois une partie commune. Le locataire est chez lui dans sa chambre et le propriétaire ne peut y pénétrer à sa guise. L’accès aux toilettes, à la cuisine ou à la salle de bain doit être garanti, mais ils sont partagés.

Quel bail pour louer une chambre d’étudiant chez l’habitant ?

Comme toute location, celle d’une chambre d’étudiant suppose un bail. On peut opter pour un contrat de location de meublé classique, mais il existe aussi des systèmes spécifiques. Le bail étudiant est adapté au rythme scolaire. Il est conclu pour neuf mois sans reconduction tacite. Le bail mobilité peut être conclu pour une période de un à dix mois. Il peut être reconduit par avenant. Les propriétaires de plus de soixante ans peuvent opter pour un contrat de cohabitation intergénérationnel. Il ne suppose pas nécessairement de loyer, mais l’étudiant doit en échange accomplir de menus services.

Quid du loyer, des charges et des taxes ?

Que l’on parle de la chambre ou de la propriété, les résidences principales ne sont plus soumises à la taxe d’habitation. La fiscalité est même particulièrement intéressante puisque les revenus tirés d’une telle location n’ont pas à être déclarés. En contrepartie, le propriétaire doit fixer un loyer « dans la limite du raisonnable« . En 2025, cette limite est fixée à 213 euros annuels par mètre carré en Île-de-France et 157 euros dans les autres régions. S’agissant des charges, il est possible d’équiper la chambre d’un compteur d’électricité dédié. Mais le plus simple sera d’opter pour un forfait charge fixe, établi sur la base de la consommation théorique de la chambre.

Victor LEFEBVRE pour TF1 INFO

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