Pedro Sanchez, premier ministre espagnol, lors du sommet de l'OTAN, à La Haye, aux Pays-Bas, mercredi 25 juin 2025.

Sur la photo de famille des dirigeants au sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), à La Haye (Pays Bas), mercredi 25 juin, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, affiche une solitude inhabituelle, lui qui se montre d’ordinaire à l’aise dans ce type de rencontres. Il vient de refuser de souscrire à l’engagement collectif des 32 Etats membres de l’Alliance de consacrer 5 % de leur produit intérieur brut (PIB) à leur sécurité.

Pourquoi cette dissidence si affirmée ? « La fermeté avec laquelle Sanchez s’est exprimé durant le sommet ne s’explique que par les affaires qui agitent actuellement son parti, analyse Pablo Simón, politologue et professeur à l’université Carlos III de Madrid. C’est une tactique classique, qui lui réussit bien : déplacer le débat sur des sujets internationaux qu’il maîtrise et sur lesquels l’opposition conservatrice est moins à l’aise. Il cherche également à ressouder un électorat de gauche extrêmement démoralisé par les scandales récents. »

Depuis quelques semaines, Pedro Sanchez fait face à sa plus grave crise politique depuis son arrivée au pouvoir en 2018. A la tête d’une coalition fragile, dans laquelle plusieurs de ses partenaires rejettent toute hausse des dépenses militaires, il est affaibli par un scandale de corruption qui frappe le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), dont il est le secrétaire général.

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