Question à un expert

Ai-je intérêt à retirer l’argent de mon PER pour financer l’achat de mon appartement ?

Le plan d’épargne-retraite (PER) permet de se constituer un capital pour sa retraite. Les sommes versées sont indisponibles jusqu’à l’âge légal, mais il existe des possibilités de sortie anticipée. L’acquisition de la résidence principale en est une.

Seules les sommes issues des versements volontaires ou de l’épargne salariale sont alors déblocables, pas les cotisations obligatoires des employeurs et des salariés. Un seul déblocage est possible pour le même motif. Les assureurs laissent souvent deux ans à l’épargnant, à compter de l’achat, pour réaliser l’opération.

Décryptage | Article réservé à nos abonnés Epargne-retraite : le PER, un « bulldozer » de la défiscalisation

Il importe de mesurer les impacts, notamment fiscaux, du retrait d’un PER avant d’en faire la demande.

Dans le cas de la résidence principale, il sera fiscalisé si les montants versés ont été déduits des revenus imposables. La partie correspondant aux versements sera taxée au barème de l’impôt sur le revenu (vous aurez toutefois la possibilité de demander l’application du « système du quotient ») et le prélèvement forfaitaire unique de 30 % s’appliquera sur les gains.

D’autres placements

Le contribuable perdra ainsi le bénéfice de l’économie d’impôt dont il a profité ; il pourrait même être pénalisé si le montant du retrait le rend taxable à la tranche marginale d’imposition supérieure.

Question à un expert | Comment bien gérer la sortie anticipée d’un PER ou d’un PEE ?

Il peut donc s’avérer fiscalement plus avantageux de privilégier les retraits sur d’autres placements moins fiscalisés, comme les comptes sur livret, l’assurance-vie ou les comptes-titres, taxés au prélèvement forfaitaire unique (30 %) sur les gains réalisés. Ou le plan d’épargne salariale et le plan d’épargne en actions (si ce dernier a plus de cinq ans), soumis uniquement aux prélèvements sociaux de 17,2 %.

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