Dans « Le 13H à vos côtés », le JT de TF1 vous accompagne face aux problèmes du quotidien.
Au menu ce vendredi, des questions sur les règles méconnues dans les stations-service.
Valentin Dépret y répond sur le plateau de Marie-Sophie Lacarrau.
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Le 13H à vos côtés
On s’intéresse aujourd’hui à ces règles parfois méconnues dans les stations-service. D’abord la première : est-ce qu’on a le droit de téléphoner en faisant le plein ?
Eh bien… non ! C’est étonnant, mais il existe bien un arrêté datant de 2010 qui l’interdit, et ça ne concerne pas seulement le téléphone. Interdiction aussi de fumer, d’approcher un « appareil pouvant provoquer un feu », un briquet par exemple, et obligation de couper le moteur pendant que vous faites le plein. Tout cela est même censé être affiché dans la station. En fait, l’objectif est d’éviter qu’une étincelle ou une source de chaleur puisse entrer en contact avec le carburant, par exemple si une batterie de téléphone défectueuse explose. Alors évidemment, le risque est très faible, mais attention, car si un incendie se déclare à cause de votre portable ou de votre cigarette, votre responsabilité sera bien évidemment engagée.
Suis-je obligé d’acheter une quantité minimale de carburant ?
Oui… et non ! En général, d’après Francis Pousse, président national distributeurs carburants et énergies nouvelles chez Mobilians, les stations-service imposent en effet une quantité minimale, souvent 5 litres. Mais ce n’est pas pour vous embêter, il y a une raison technique. En dessous de 5 litres, certaines pompes à essence n’arrivent pas à obtenir une mesure précise du carburant distribué. Si vous prenez 2 litres par exemple, vous aurez un peu moins ou, à l’inverse, un peu plus de 2 litres. C’est pour ça qu’un gérant de station peut vous refuser cette opération, parce la mesure est trop imprécise, les comptes ne sont pas bons.
En revanche, d’après la FF3C, fédération des combustibles, carburants et chauffage, si vous payez par carte bancaire sur un automate, là, vous pouvez quand même payer 2 litres, mais le réservoir de votre voiture sera peut-être un peu moins rempli !
Une erreur de carburant peut aussi arriver. Si je mets du diesel à la place de l’essence, comment réagir ?
Premier réflexe si vous avez fait le plein avec le mauvais carburant : on ne démarre surtout pas le véhicule. Même si vous ne faites que quelques mètres pour vous écarter des pompes, cela peut faire circuler le mauvais carburant dans le moteur et l’endommager. Le mieux c’est de contacter au plus vite un réparateur automobile, soit le garage de la station-service s’il y en a un sur place, mais c’est rare. Soit on fait appel à un dépanneur pour être remorqué vers le garage le plus proche. Le réservoir sera vidé, nettoyé, certaines pièces changées si besoin. Je précise que ces réparations ne sont pas forcément prises en charge par votre assurance, loin de là, puisque cette erreur est considérée comme une négligence de votre part.
Et si c’est la station-service qui est en faute, si les carburants n’étaient pas dans les bonnes cuves ?
Là, c’est autre chose ! Si vous avez choisi le bon pistolet et que vous tombez en panne juste après avoir fait le plein, il faut se retourner contre la station-service. Dans ce cas, on rassemble des preuves : l’attestation du garagiste qui confirme la présence du mauvais carburant, et que la panne est liée à cette erreur. Et puis pour établir le lien avec la station, c’est souvent simple puisqu’en général, vous n’êtes pas seul, d’autres automobilistes sont victimes. Rassemblez des témoignages, mais aussi des coupures de presse, souvent ça fait parler, vous serez en principe indemnisé par l’assurance de la station-service.
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