• Il est tard, le soir, il est temps d’aller rejoindre les bras de Morphée.
  • Vous êtes fatigué, vous vous dites peut-être que vous allez (encore) avoir du mal à vous endormir et vous sentez un stress incompréhensible monter en vous.
  • Allongé dans votre lit, votre tête commence à ruminer. Peut-être, souffrez-vous d’anxiété du sommeil.

Si certaines personnes s’endorment immédiatement après s’être glissées entre les draps, pour d’autres, la simple idée de se mettre au lit peut être une véritable source de stress. L’anxiété du sommeil est la peur ou l’inquiétude de ne pas pouvoir s’endormir ou rester endormi. À l’heure de se coucher, les pensées s’emballent, la pression de trouver le sommeil augmente au fil des heures. Un cercle vicieux.

L’anxiété du sommeil se manifeste de différentes manières et il existe plusieurs symptômes. Cela peut être le fait de s’inquiéter pour les tâches qui doivent être accomplies le lendemain ou celles qui n’ont pas été faites dans la journée. Elle se manifeste aussi par le fait de stresser à l’idée de ne pas savoir si l’on va parvenir à s’endormir ou non, ou par la manie de regarder l’heure plusieurs fois dans la nuit, ou de réfléchir aux raisons pour lesquelles on n’arrive pas à dormir. Or, plus on rumine, plus on se fait des nœuds au cerveau et moins, on a de chances de s’endormir. On le sait et pourtant, impossible de chasser les pensées. Et nous voici bloqués sur l’autoroute des ruminations. 

Pour Kendra Cherry, spécialiste en réadaptation psychosociale, éducatrice en psychologie, « l’anxiété liée au sommeil correspond à une forme d’anxiété de performance. Cette anxiété est centrée sur la capacité d’une personne à accomplir une tâche donnée« . Elle explique à Very Well Mind que « dans le cas de l’anxiété liée au sommeil, cette peur se concentre sur la capacité à performer le sommeil… à terme, cela contribue non seulement au manque de sommeil, mais peut aussi contribuer à l’aggravation de l’anxiété« .

Comment combattre l’anxiété du sommeil ?

Le premier réflexe est d’en parler à un médecin ou à un thérapeute afin d’identifier les raisons qui provoquent cette anxiété du sommeil. Une thérapie cognitivo-comportementale peut, par ailleurs, aider à « reprogrammer » le cerveau et à réduire l’impact des facteurs de stress. Ensuite, chacun peut mettre en place des routines ou des rituels avant d’aller se coucher et adopter de bonnes habitudes de sommeil. La spécialiste conseille d’éviter les siestes dans la journée, de créer un environnement de sommeil confortable et d’essayer de se coucher chaque soir à la même heure. Par ailleurs, on évite d’utiliser son téléphone ou sa tablette une heure avant d’aller dormir et on bannit les repas copieux ou l’alcool le soir. Enfin, il est aussi possible de faire des exercices de respiration, de méditation ou de relaxation comme le « body scan » pour essayer de sortir notre cerveau des boucles de ruminations sans fin.

Sabine BOUCHOUL pour TF1 INFO

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