Les forces armées américaines vont « commencer immédiatement » à exclure de leurs rangs un millier de militaires transgenres, a annoncé jeudi le Pentagone.
Cette annonce fait suite à une décision de la Cour suprême autorisant provisoirement l’administration Trump à le faire.

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Le second mandat de Donald Trump

Les forces armées américaines se préparent à exclure de leurs rangs un millier de militaires transgenres, a annoncé jeudi 8 mai le Pentagone, après une décision de la Cour suprême autorisant provisoirement l’administration Trump à le faire. Environ 1.000 militaires qui se sont vu diagnostiquer une dysphorie de genre, l’état de souffrance vécu par les personnes dont l’identité de genre ne correspond pas au sexe qui leur a été assigné à la naissance, entrent dans cette catégorie, a précisé le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell, dans un communiqué.

Les forces armées « vont commencer immédiatement les procédures visant à se séparer des militaires qui se sont préalablement signalés pour un départ volontaire avant le 26 mars 2025 », a annoncé dans un memorandum le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth. La date limite pour ces départs volontaires est fixée au 6 juin, selon le mémorandum du ministre. À l’expiration de ce délai, l’état-major entamera des « procédures de départ non volontaires », selon le texte. Au total, 4.240 militaires souffrant de dysphorie avaient été recensés à la fin de l’année dernière, selon un responsable de la Défense. 

Un sujet clivant

Le président Donald Trump a pris le 27 janvier un décret excluant les personnes transgenres des forces armées. « Exprimer une fausse ‘identité de genre’, divergente du sexe d’un individu, ne peut satisfaire aux normes rigoureuses nécessaires au service militaire », peut-on notamment lire dans le décret.

En vertu de ce texte, le ministère de la Défense a indiqué en février son intention non seulement d’arrêter le recrutement des personnes transgenres dans les forces armées, mais aussi d’en expulser celles qui en font déjà partie, sauf dérogation spéciale. 

Un groupe de personnes transgenres, militaires ou souhaitant le devenir, avaient alors contesté ce décret en justice. Deux juges fédéraux avaient suspendu le décret présidentiel mais la Cour suprême à majorité conservatrice a levé mardi cette suspension jusqu’à ce qu’une cour d’appel fédérale se soit prononcée sur le fond.

Donald Trump avait déjà ciblé les personnes transgenres lors de son premier mandat (2017-2021), empêchant le recrutement dans l’armée des personnes ayant besoin d’un traitement hormonal ou ayant déjà effectué un traitement médical de changement de sexe. Son successeur démocrate, Joe Biden, était revenu sur cette décision et les avait à nouveau autorisées à s’engager.

A. LG avec AFP

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