
L’université américaine Columbia a annoncé, mercredi 23 juillet, un accord de 221 millions de dollars « pour mettre fin aux enquêtes menées » par l’administration de Donald Trump. Celle-ci est opposée à plusieurs établissements accusés de wokisme et d’avoir toléré des manifestations pour la fin du conflit à Gaza.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain n’a cessé d’accentuer les pressions sur les universités, en gelant, dans le cas de Columbia, des centaines de millions de dollars de subventions versées par l’Etat fédéral pour la recherche.
« Columbia versera à l’Etat fédéral 200 millions de dollars sur trois ans », a fait savoir l’université new-yorkaise dans un communiqué, ajoutant qu’elle payera également 21 millions de dollars à un organisme consacré à l’égalité des chances.
« En vertu de l’accord conclu aujourd’hui, la grande majorité des subventions fédérales qui ont été supprimées ou suspendues en mars 2025 seront rétablies », a précisé le prestigieux établissement. « Il est important de noter que l’accord préserve l’autonomie et l’autorité de Columbia en ce qui concerne le recrutement des enseignants, les admissions et les décisions académiques », a ajouté l’université, dont les compromis avec le président ont été vivement critiqués.
L’université accusée d’avoir cédé aux pressions
Fin mai, la présidente de Columbia, qui a notamment sanctionné des participants aux manifestations pour Gaza, avait été huée, lors d’une cérémonie de remise de diplômes, par des étudiants qui lui reprochent d’avoir cédé aux pressions de l’administration.
A l’opposé, Harvard s’est illustrée dans un bras de fer contre Donald Trump, contestant en justice le retrait d’un peu plus de 2,6 milliards de dollars de subventions fédérales et la révocation de sa certification SEVIS, principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux Etats-Unis. Lundi, un tribunal a demandé à l’administration Trump de justifier le gel de ces subventions.