• La gendarmerie nationale s’est fixée pour objectif d’avoir 50.000 réservistes opérationnels dans ses rangs en 2030.
  • Actuellement, des préparations militaires affichent complet en Île-de-France.
  • Parmi les participants : des stagiaires aux métiers très différents qui ont décidé de s’engager pour la gendarmerie en plus de leur activité principale.

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Le 13H

50.000. C’est le nombre de réservistes opérationnels que la gendarmerie nationale souhaite avoir dans ses rangs en 2030. À Beynes, dans les Yvelines, une préparation militaire affiche actuellement complet. « On est sur une fourchette très haute de volume de stagiaires : 230 stagiaires alors que d’habitude, on est plutôt à 150 stagiaires », explique dans le reportage en tête de cet article le lieutenant François Delapierre, responsable de stage en Île-de-France.

Étudiants, fonctionnaires, cadres supérieurs… malgré leurs profils très variés, la motivation des participants, âgés de 17 à 45 ans, est quant à elle plutôt uniforme. « Donner un sens à ma journée, servir mon pays et être fier en rentrant à la maison », illustre un futur réserviste. Un second abonde : « C’est des valeurs, c’est un honneur, c’est génial. »

« Ça nous apprend énormément »

Gabriel Edling est conseiller dans l’immobilier, il aurait voulu plus jeune s’engager dans la gendarmerie. À 36 ans, il est chef d’entreprise et quand il ne travaille pas, il ne gagne pas d’argent. Il puise donc dans ses économies pour faire ce stage. « L’engagement, il y a aussi des sacrifices et s’il y a la passion qui va avec, ce n’est pas du tout un sacrifice », explique-t-il.

De son côté, Elise Nolf est responsable des ressources humaines dans une entreprise. Pour elle, il n’y a rien d’incompatible entre son métier civil et cette activité militaire, bien au contraire. « Le monde militaire, on s’en rend compte de jour en jour, nous apprend énormément, notamment à être professionnel, à être rigoureux, à être humble aussi. Et ça, c’est des choses qu’on peut apporter dans le monde civil », estime-t-elle.

« J’ai l’impression de participer »

Menottage, palpation de sécurité, contrôle routier… autant de techniques d’intervention que doivent maîtriser les futurs réservistes de la gendarmerie à la fin de leur formation. Cet été, ils seront en patrouille sur le terrain, comme le sont déjà un certain nombre de réservistes dans les dunes de la Somme, sur l’opération Poséidon pour lutter contre l’immigration clandestine et les passeurs. 

Une équipe de TF1 a suivi Jean-Luc Leclercq, 60 ans et Mariame Sall, 19 ans. Tous les deux sont réservistes et chacun apporte son expérience. Lui est un ancien gendarme à la retraite. Après 32 années de service actif, il ne pouvait pas s’arrêter. « Je me sens toujours jeune et il faut continuer. Les jeunes ont besoin de nous, nous on a besoin des jeunes », explique-t-il. Mariam Sale est étudiante en licence de droit. Sa rigueur est un atout. Quand elle porte l’uniforme, elle se sent à sa place. « J’ai l’impression de participer. Je trouve que le mot participer, c’est le bon. Utile, c’est un fort mot, mais le fait d’être là, d’échanger avec les gens, de chercher, d’investiguer, c’est intéressant en fait », confie la brigadière-cheffe.

Chaque jour, 500 réservistes patrouillent sur l’ensemble du littoral nord. Sans eux, l’opération de surveillance Poséidon aurait du mal à exister. « C’est un complément précieux et quasiment indispensable parce qu’on n’aurait pas la ressource en temps disponible pour surveiller uniquement le littoral. Ça ne pourrait pas se faire, ou ça serait au détriment d’une autre partie de la population, ce qui n’est pas du tout souhaitable », conclut le colonel Marc Jankowski, commandant du groupement de la gendarmerie de la Somme.

La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Ludovic ROMANENS et Guillaume VUITTON

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