Impériale lors des éliminatoires et globalement dominante depuis plusieurs années, l’équipe de France fait partie des grands favoris de l’Euro 2024.
Pour espérer aller au bout de la compétition, les Bleus doivent toutefois bien négocier un premier tour piégeux.
Chacun à leur manière, Autrichiens, Néerlandais et Polonais sont capables de bousculer les tricolores et les faire douter.

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Euro 2024

Les Bleus ont une revanche à prendre et les Bleus ont fail ! Après la sortie de route en 8ᵉ de finale lors de la dernière édition, au terme d’un match épique contre la Suisse, l’équipe de France veut aller au bout dans cet Euro 2024 et conquérir le troisième titre continental de son histoire. (1984, 2000). 

Y parvenir passe par un 1ᵉʳ tour parfaitement négocié. Point positif, le tirage au sort a placé la bande à Kylian Mbappé dans un groupe D homogène que les Bleus doivent dominer. D’autant plus que les Français possèdent un historique récent positif contre ses trois adversaires. Gare toutefois à ne pas tomber dans la facilité car l’Autriche, les Pays-Bas et la Pologne ont chacun des arguments à faire valoir. Tour d’horizon. 

Autriche

Classement Fifa : 25ᵉ position

Parcours pour se qualifier : 

Les Autrichiens ont réalisé une brillante campagne de qualification à l’Euro, glanant 19 points (6 victoires, 1 défaite, 1 nul) et terminant en deuxième position du groupe F. Seule la Belgique, que les partenaires de Marko Arnautovic sont parvenus à accrocher chez elle (1-1) avant de s’incliner devant leur public (2-3), est parvenue à leur prendre des points. Le classement final de la poule reflète d’ailleurs bien ce rapport de force puisque la Suède, 3ᵉ, échoue à neuf longueurs (10 points). 

Historique face à la France : 25 matchs : 9 victoires, 13 défaites, 3 nuls.

📺 AUTRICHE-FRANCE, le lundi 17 juin à 21h (diffusé sur TF1 et en streaming sur TF1+)

Résultats de l’Autriche face à la France. – TF1Info

À noter que l’affiche est inédite à l’Euro, et qu’elle n’a été disputée qu’à deux reprises en Coupe du monde (1934, 1982). Récemment, les Bleus ont croisé l’Autriche lors de la Ligue des nations 2022-23, pour une victoire (2-0) et un match nul (1-1).

Le joueur à suivre : Kevin Danso (25 ans, 18 sélections). 

Le très solide Kevin Danso n'hésite pas à aller au charbon pour son équipe.
Le très solide Kevin Danso n’hésite pas à aller au charbon pour son équipe. – ROBERT JAEGER / APA / AFP

La légende David Alaba (31 ans, 105 sélections) semblait être un choix évident mais sa saison tronquée par les blessures aura eu raison de sa participation à l’Euro. Le Lensois Kevin Danso, qui s’est affirmé ces derniers mois comme un titulaire en puissance dans l’axe, est attendu au tournant. Sa taille (1,90m), sa science du duel, sa facilité à la relance et dans le jeu long et sa capacité à être toujours bien placé en font la pierre angulaire de l’arrière-garde autrichienne. Courtisé par plusieurs grands clubs d’Europe, il pourrait voir sa cote exploser en cas de prestations convaincantes outre-Rhin.  

Pourquoi les Bleus doivent se méfier ? 

Depuis son arrivée sur le banc, l’expérimenté Ralf Rangnick a transformé l’Autriche en un collectif huilé, mêlant jeunesse et expérience, joueurs de devoirs et maestros capables de faire la différence par la passe. Le changement le plus frappant est sans doute la discipline sans ballon, avec un pressing souvent bien coordonné et une multiplication des courses. Une mue rendue possible par un entre-jeu de grande qualité animé par des Konrad Laimer, Xavier Schläger et autre Florian Grillitsch. L’absence de plusieurs cadres, à commencer par David Alaba, dont la polyvalence est un rouage indispensable à cette sélection, est un immense coup dur. Malgré tout, cette sélection a le potentiel pour devenir l’une des surprises de l’Euro 2024.

Les Français devront être d’autant plus sur leurs gardes qu’il s’agit de leur premier adversaire. Or, les tricolores se sont souvent montrés poussifs lors de leurs entrées en lice dans les dernières grandes compétitions, montant progressivement en puissance au fur et à mesure de celles-ci. 

Pays-Bas

Classement Fifa :  7e place

Parcours pour se qualifier : 

Fort de ses 18 points, les Pays-Bas ont terminé en deuxième position du groupe D des Éliminatoires. Les coéquipiers de Memphis Depay ont remporté six victoires, ne s’inclinant qu’à deux reprises. Parmi les succès marquants des Oranje figurent une démonstration contre la Grèce (3-0) en mars 2023. À noter une attaque relativement médiocre (17 buts marqués, soit 2.125 par matchs) et une défense plutôt solide (7 buts encaissés, 0.875 par match). 

Historique face à la France : 30 matchs : 11 victoires, 15 défaites, 4 nuls.

📺 PAYS-BAS-FRANCE, le vendredi 21 juin à 21h (à suivre sur M6 et dans la foulée, le résumé et les buts  sur TF1+)

Résultats des Pays-Bas face à la France. – TF1Info

Récemment, les deux formations se sont affrontées lors de la phase qualificative à l’Euro, avec deux victoires tricolores à la clé (4-0, 1-2). 

Le joueur à suivre : Virgil Van Dijk (32 ans, 66 sélections). 

Tour de contrôle de la défense et capitaine de la sélection, Vigril Van Dijk est le patron des Pays-Bas. – Kirill KUDRYAVTSEV / AFP

Le patron de la défense centrale de Liverpool demeure la pierre angulaire de cette sélection, dont il porte toujours le brassard de capitaine. Étant donné les carences offensives, les Néerlandais ont désespérément besoin que leur roc évolue à son meilleur niveau pour espérer aller loin dans le tournoi. Cela tombe bien, le défenseur central semble avoir retrouvé son meilleur niveau cette saison, notamment dans sa capacité à dominer ses vis-à-vis au duel (il est l’un des meilleurs à son poste dans les grands championnats selon le site spécialisé FBref). Sa faculté à se montrer décisif dans l’autre surface (7 buts inscrits avec les Oranje) peut également se révéler clé. 

Pourquoi les Bleus doivent se méfier ? 

Si elle n’a plus l’aura ni même le niveau d’antan, les Pays-Bas restent redoutables dans les grandes compétitions. Lors du dernier Mondial, ils sont, par exemple, passés tout près de s’offrir le scalp de l’Argentine, future championne, en quarts de finale. Toujours accrocheurs, ils sont capables, dans un bon soir, de faire déjouer n’importe quelle équipe. Au-delà de cet ADN de sélection qui compte sur la planète football, plusieurs joueurs sont capables de prendre à leur compte une partie et d’y faire la différence, à l’instar de l’élégant Frenkie De Jong, de l’inusable et imprévisible Memphis Depay ou encore de l’explosif Xavi Simmons. 

Pologne

Classement Fifa : 28e place

Parcours pour se qualifier : 

Avec seulement 11 unités (3 victoires, 3 défaites, 2 nuls), la Pologne a terminé à une décevante 3e place du groupe E, derrière l’Albanie et la République Tchèque. Les Biało-czerwoni (« Blanc et rouge » en français) ne doivent leur salut qu’aux barrages, lors desquels ils ont écarté l’Estonie (5-1) puis le pays de Galles (0-0, 5-4 tab), au bout du suspense (et de l’ennui). Les buts inscrits pour le même nombre encaissés (statistique ne prenant en compte que les 8 rencontres des Éliminatoires, sans compter les barrages) sont parfaitement représentatifs d’une formation capable de coups, mais globalement moyenne. 

Historique face à la France : 18 matchs : 4 victoires, 9 défaites, 5 nuls 

📺 FRANCE-POLOGNE : mardi 25 juin à 18h (à suivre sur TF1 et en streaming sur TF1+) 

Résultats de la Pologne face à la France. – TF1Info

Récemment, Français et Polonais ont croisé le fer en huitièmes de finale de la Coupe du monde 2022, avec à la clé une qualification relativement poussive (3-1) des hommes de Didier Deschamps. 

Le joueur à suivre : Robert Lewandowski (35 ans, 148 sélections). 

Robert Lewandowski est l’arme fatale de la Pologne en attaque. – JANEK SKARZYNSKI / AFP

L’emblématique attaquant passé par le Borussia Dortmund, le Bayern Munich et le FC Barcelone est une véritable légende vivante dans son pays. Avec 148 capes, il détient le record d’apparitions sous le maillot polonais, devant Jakub Błaszczykowski (108). Il est également le meilleur réalisateur de l’histoire de la sélection, ayant trouvé le chemin des filets à 82 reprises. Toutefois, il a la fâcheuse tendance à ne pas suffisamment peser dans les grandes compétitions. Il espère inverser la tendance cet été du côté de l’Allemagne, sur des pelouses qu’il connaît par cœur. 

Pourquoi les Bleus doivent se méfier ? 

On l’a dit, la Pologne a pris la fâcheuse habitude de sortir de manière prématurée (et souvent par la petite porte) dans les grandes compétitions. Mais elle sait aussi tendre des pièges à ses adversaires dans le sillage d’une défense bien organisée. Dans ce secteur, les profils de Jan Bednarek (Southampton), Jakub Kiwior (Arsenal) et Przemyslaw Frankowski (Lens) sont essentiels. Le sélectionneur Michal Probierz peut aussi compter sur plusieurs gardiens de qualité, à l’instar de Wojciech Szczesny ou de Marcin Bulka. 


Maxence GEVIN

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