Chloe Kelly (numéro 18), entourée de ses coéquipières, après son but lors du match de demi-finale de l’Euro féminin 2025 entre l’Angleterre et l’Italie, au stade de Genève, le 22 juillet 2025.

En Suisse, les footballeuses anglaises sont des miraculées mais elles s’apprêtent à disputer leur deuxième finale européenne consécutive, la troisième pour leur sélectionneuse, Sarina Wiegman. Après avoir perdu leur premier match contre la France (1-2) et frôlé l’élimination en quart de finale contre la Suède avant de s’imposer aux tirs au but, les Lionesses sont encore passées proche d’une déconvenue majeure contre l’Italie, grosse cote de cet Euro 2025 qui a offert une prestation héroïque.

Mardi 22 juillet, au Stade de Genève, l’Angleterre a été menée pendant plus d’une heure, suite à l’ouverture du score de Barbara Bonansea (33e, 0-1). Et les tenantes du titre se sont fait peur, en égalisant à l’avant-dernière minute des arrêts de jeu puis en inscrivant le but de la victoire à la dernière minute de la prolongation (2-1).

Elles ne doivent leur salut qu’à une jeune attaquante de 19 ans, entrée sur le terrain à la 85minute de jeu. Comme face à la Suède où elle avait déjà égalisé en fin de match, Michelle Agyemang a évité le pire à ses coéquipières, grâce à un tir puissant à ras du sol. A la 120minute, la remplaçante Chloe Kelly a converti un penalty en deux temps, suite au premier arrêt de la gardienne Laura Giuliani.

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Vainqueure des deux dernières éditions de l’Euro avec les Pays-Bas en 2017 et avec l’Angleterre en 2022, la Néerlandaise Sarina Wiegman s’était pourtant chargée de prévenir ses joueuses de tout sentiment de supériorité : « Ce serait irrespectueux envers l’Italie de penser que nous sommes les favoris. Elles peuvent jouer de manière très compacte en défense, elles sont difficiles à battre. » La prédiction de la coach s’est parfaitement vérifiée, tant les Transalpines ont vaillamment résisté face aux coéquipières de la capitaine Leah Williamson, décevantes et longtemps impuissantes jusqu’à l’égalisation de leur pépite.

Les Anglaises ne s’avouent jamais vaincues

Cinquième au classement FIFA et parmi les grandes favorites à sa propre succession, l’Angleterre s’est hissée en finale au prix d’un parcours compliqué, à l’issue duquel elle peut se sentir rescapée. Depuis leur défaite face aux Bleues, le 5 juillet à Zürich, le parcours des Anglaises aura été beaucoup compliqué que prévu, malgré deux larges succès face aux Pays-Bas (4-0) et au Pays de Galles (6-1).

En quart de finale, elles avaient été menées de deux buts par la Suède, avant d’égaliser en fin de match, en deux minutes grâce à Lucy Bronze et Michelle Agyemang. Au terme d’une séance de tirs au but rocambolesque, marquée par neuf tentatives ratées au total, elles avaient finalement atteint leur sixième demi-finale consécutive lors d’une grande compétition. Contre l’Italie, elles sont parvenues à éviter, in extremis, cet exercice si particulier.

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Mais l’Italie – nation phare du football européen dans les années 1980 et 1990 – n’a pas à rougir de cette élimination. Son épopée la ramène à son riche passé. Les Azzurre avaient été quarts de finaliste de la première Coupe du monde féminine, en 1991. Entre 1984 et 1997, elles avaient disputé quatre demi-finales et deux finales lors des Championnats d’Europe.

En Suisse, le parcours italien a été marqué par une force collective et un état d’esprit impressionnants. « La passion que ces femmes apportent sur le terrain et l’énergie qu’elles dégagent nous donnent un énorme regain de confiance avant cette demi-finale », confiait le sélectionneur Andrea Soncin, dont les espoirs ont été à deux minutes de se concrétiser.

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En finale, dimanche 27 juillet, à Bâle, les Anglaises défendront leur titre face au vainqueur de la demi-finale (23 juillet) entre l’Allemagne, tombeuses des Bleues en quart de finale, et l’Espagne, championne du monde et grande favorite. Les Allemandes et les Espagnoles sont prévenues. Les futures finalistes devront se méfier du fighting spirit de l’Angleterre, qui aime se faire peur et ne s’avoue jamais vaincue.

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