Mohamed Amra s’est évadé d’un fourgon pénitentiaire à Incarville, le 14 mai 2024, avant d’être interpellé le 22 février dernier.
Deux agents avaient été tués au cours de l’intervention d’un commando lourdement armé.
Huit personnes, en plus des 19 déjà mises en examen, ont été interpellées et placées en garde à vue ce lundi dans cette affaire.
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Mohamed Amra arrêté après 9 mois de cavale
Elles sont soupçonnées d’avoir participé de près ou de loin à l’évasion de ce détenu qui était, jusqu’à il y a une dizaine de jours, l’homme le plus recherché de France. Ce lundi, huit personnes ont été interpellées dans le dossier « Amra », indique le parquet de Paris à TF1info confirmant une information de Paris Match (nouvelle fenêtre).
Toutes ont été placées en garde à vue sous le contrôle des juges d’instruction de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), ajoute le parquet, sans en dire davantage sur l’éventuelle implication de ces nouveaux suspects.
À ce jour, 19 personnes ont été mises en examen, dont Mohamed Amra qui a été remis à la France mardi 25 février après avoir été interpellé trois jours plus tôt à Bucarest. Quinze ont été écrouées et quatre placées sous contrôle judiciaire, selon le parquet.
Deux agents pénitentiaires avaient été tués
Les mis en cause sont soupçonnés, à de divers degrés, d’avoir participé aux divers projets d’évasion de Mohamed Amra, dont celle qui a fini tragiquement à Incarville (Eure) le 14 mai 2024 avec la mort de deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, et des blessures pour trois autres. Certaines sont aussi accusées d’avoir aidé le narcotrafiquant dans sa fuite.
Selon trois sources proches du dossier, parmi les suspects mis en examen vendredi dernier, figurent des jeunes hommes, âgés de 17 ans au printemps 2024 à une trentaine d’années, habitant Rouen ou la région parisienne, soupçonnés d’avoir participé au vol et au recel des voitures utilisées lors du guet-apens mortel.
Selon une source proche du dossier, figure également au moins un membre présumé du commando, Alexandre G-B., selon une autre source proche du dossier. Ce dernier est soupçonné d’avoir surveillé le départ du fourgon pénitentiaire depuis la terrasse d’un café près du tribunal de Rouen, pour donner le feu vert au commando afin de libérer Mohamed Amra, puis d’avoir récupéré les membres du commando, selon la source.
Des traces d’ADN ont été relevées au café et un pull a été retrouvé dans la voiture-balai du commando, selon la même source.