L’emblématique présentatrice météo de TF1 s’est éteinte ce mardi à l’âge de 73 ans.
Elle était atteinte de la maladie à corps de Lewy, une pathologie entre Parkinson et Alzheimer.
Son amie et ancienne collègue Évelyne Dhéliat réagit avec émotion à sa disparition.

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Mort de Catherine Laborde, l’ex-présentatrice météo de TF1

Plus que de simples collègues, elles étaient amies. Très touchée par la disparition de Catherine Laborde, décédée ce mardi 28 janvier à l’âge de 73 ans, Évelyne Dhéliat a accepté de partager ses souvenirs. Les deux présentatrices météo de TF1 ont en effet travaillé de nombreuses années ensemble, tissant une amitié qui a perduré jusqu’à la mort de Catherine Laborde, atteinte de la maladie à corps de Lewy, une pathologie entre Parkinson et Alzheimer.

Après des débuts en tant que speakerine puis présentatrice de diverses émissions, Évelyne Dhéliat est arrivée dans l’équipe météo de TF1 en 1992, composée à l’époque de Françoise Laborde, François Fandeux, Alain Gillot-Pétré et Michel Cardoze, dont elle a assuré le remplacement. 

Catherine, c’était une passionnée

Évelyne Dhéliat

Quels souvenirs avez-vous de vos années passées à TF1 auprès de Catherine Laborde ?

C’était une femme d’une grande gentillesse, on ne s’est jamais disputées. Je me souviens de sa petite voix fluette qui me disait : « Évelyne, comment vas-tu ? ». Nous avons passé des moments de bonheur et de travail en commun. Nous étions très complémentaires et très différentes l’une de l’autre. Elle était plus artiste que moi, qui avais plus les pieds sur terre. Elle était également très érudite, passionnée de théâtre et d’écriture. Elle a écrit de nombreux livres. Catherine, c’était une passionnée. Tout ce qu’elle faisait, elle le faisait avec passion, même la météo.

Elle voulait être comédienne au départ…

Oui, elle aurait bien aimé être comédienne, mais elle était consciente que c’était compliqué d’en faire un métier stable. Je pense que son grand bonheur, c’était d’avoir un métier régulier qui n’était certes pas du théâtre, mais l’exposait tout de même à un public. Elle est parfois montée sur scène, c’était un grand plaisir pour elle.

Derrière ce physique en apparence fragile se trouvait une femme dotée d’un tempérament très fort

Évelyne Dhéliat

Comment définiriez-vous son style : souriante et pétillante ?

C’était tout à fait ça, souriante et pétillante ! Catherine prenait toujours la vie à bras-le-corps. Même face à la maladie, elle se battait. C’était vraiment une battante. C’est amusant, car derrière ce physique en apparence fragile se trouvait une femme dotée d’un tempérament très fort.

Vous avait-elle parlé de sa maladie ?

Elle n’en avait parlé à personne avant qu’elle ne le dévoile dans son livre. Quant elle a arrêté de travailler, elle était encore bien, on se voyait souvent, on allait au restaurant. Elle avait tourné une page, mais elle avait encore beaucoup d’énergie. La maladie a fait effet petit à petit, en sept ans. Mais au début, elle avait une vie tout à fait normale. Elle avait d’ailleurs très envie de profiter de la vie, car elle était consciente de ce qui l’attendait.

Vous ne vous êtes jamais vraiment quittées ?

Oui, c’est cela. On a toujours été en contact même si on communiquait par SMS les derniers temps parce que sa maladie galopait. Mais sinon, dès qu’elle était à Paris, on se voyait. Ç’a été plus compliqué par la suite…

Quel souvenir gardez-vous de la dernière fois où vous vous vous êtes vues ? 

Catherine est toujours restée elle-même, même face à la maladie. Je ne l’ai jamais entendu se plaindre, c’est ça qui était formidable. C’était une très grande dame.


Rania HOBALLAH

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