Cuisiniers, aides à domicile, agriculteurs salariés…
Le ministère du Travail a mis à jour la liste des métiers en tension dans lesquels les travailleurs sans-papiers peuvent être régularisés.
Un document que nous avons pu consulter en exclusivité.

Bruno Taillot a durci les conditions de régularisation des travailleurs sans papier. Hormis pour ceux dans ces secteurs en tension, la liste de ces métiers a été réactualisée. Léonard Attal du service politique, vous êtes avec nous. Justement, qu’est-ce qu’on apprend aujourd’hui ? D’abord, quels sont les principaux métiers en tension en 2025 ? Cuisinier, employé d’hôtellerie pour les métiers de service, mais aussi dans les métiers du soin, aide à domicile. Ce sont des métiers en tension dans les 13 régions françaises. Ce sont aussi à la veille de l’ouverture du salon de l’agriculture. On peut citer les métiers d’agriculteur salarié, de maraîcher, de viticulteur. Ce sont des secteurs dans lesquels, dans toutes les régions françaises, on peine à recruter ou bien on recrute déjà beaucoup de travailleurs étrangers. Ce sont les deux critères pour figurer dans cette liste. Parlons aussi des serveurs de café-restaurant, un métier qui revient souvent lorsque l’on parle de métier en tension. C’est un métier en tension dans 9 régions françaises. Et on apprend qu’il y a aussi des particularités régionales. Sachez Mathieu que l’on manque de bûcherons en centre Val-de-Loire, dans les Hauts-de-France, en Nouvelle-Aquitaine ou en Occitanie en 2025. Alors qu’il y a 4 ans, par exemple, pour ce métier, seule l’Occitanie était concernée. On manque aussi d’interprètes dans une région française, la région PACA. Alors à quoi cette liste va-t-elle servir ? Vous l’avez dit, c’est sur la base de cette liste que les travailleurs sans papier dans ces métiers en tension pourront demander leur régularisation. S’ils peuvent prouver également 3 ans de présence en France et 12 mois d’ancienneté dans ce travail en question. Mais ce ne sera pas automatique. Bruno Retailleau, selon son entourage, a tout fait pour réduire un maximum cette liste. Et dans sa dernière circulaire, il a demandé aux préfets de procéder au plus possible de contrôles pour ces travailleurs sur les valeurs de la République, sur leur quasi-judiciaire et sur la véracité du travail effectué. Cette liste a été transmise il y a quelques instants aux partenaires sociaux. Et si le sujet vous intéresse, la ministre du Travail, Astrid Panossian-Bouvet, est l’invitée de LCI à 18h40 ce soir.

Le ministère du Travail dévoile sa nouvelle liste des métiers en tension. Prévue par la loi immigration promulguée début 2024, l’actualisation de cette liste de professions, région par région, dans lesquelles les travailleurs sans-papiers peuvent être régularisés, a été transmise ce vendredi en début d’après-midi aux partenaires sociaux, selon nos informations.

Plusieurs secteurs sont particulièrement concernés par les difficultés de recrutement. Cuisiniers, aides à domicile, agriculteurs salariés, employés d’hôtellerie, maraîchers, viticulteurs… Ces métiers sont en tension dans les 13 régions française. Les maçons, eux, manquent dans 12 régions.

Les conditions de régularisation durcies

À noter quelques particularités régionales. On manque ainsi de bucherons en Centre Val de Loire, dans les Hauts-de-France, en Nouvelle Aquitaine et en Occitanie. Les interprètes, eux, manquent à l’appel en PACA, seule région concernée en la matière. Trois régions ont par ailleurs besoin de couvreurs : l’Ile-de-France, l’Occitanie et PACA.

Cette liste n’avait pas été actualisée depuis 2021, sauf pour les métiers agricoles en 2024. Ayant été établie au milieu de la crise du Covid, les métiers de serveur, d’hôtellerie ou de cuisinier n’y étaient pas considérés comme en tension, les restaurants et hôtels étant alors fermés. Ces trois métiers font leur entrée dans la nouvelle liste.

C’est sur la base de cette liste que les travailleurs sans-papiers dans ces métiers en tension pourront demander leur régularisation, s’ils peuvent prouver également 3trois ans de présence en France et douze mois d’ancienneté dans le travail en question. Mais ce ne sera pas automatique. L’actualisation de cette liste intervient alors que les conditions de régularisation ont été durcies par une récente circulaire du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, remplaçant celle de Manuel Valls.


La rédaction de TF1info avec Leonard Attal

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