• La France a mené ce vendredi sa première opération de largage d’aide humanitaire sur la bande de Gaza.
  • Un défi logistique suivi, de bout en bout, par l’une de nos équipes.

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LE WE 20H

À 600 m d’altitude au-dessus de Gaza, quatre tonnes d’aide humanitaire ont été larguées ce vendredi 1ᵉʳ août par l’armée française. Les journalistes de TF1 étaient à bord du C-130 aux côtés d’une dizaine de militaires. Tout a commencé à l’aube dans le désert jordanien où l’état-major des armées suit l’opération minute par minute. 

Une méthode unique

Dans l’avion militaire français qui transporte habituellement les troupes, des produits pour aider les Gazaouis ont été embarqués. Le tout pensé pour un largage très précis. « Lors du largage, la charge va venir basculer dans le vide, ce qui permettra aux 10 voiles du parachute de charge de venir se libérer, s’épanouir. Ça permettra à la charge de venir se stabiliser et donc d’atterrir au sol en toute sûreté », explique le maréchal des logis Erina, du 1ᵉʳ régiment du train parachutiste, dans le reportage en tête de cet article. Dans les boîtes ont été entreposés du lait en poudre pour les enfants, de la farine, les denrées les plus simples devenues les plus rares à Gaza. 

À 10h, c’est le décollage. Gilets pare-balles, casques, parachutes, c’est l’attirail de rigueur pour traverser la zone en guerre. L’avion survole désormais Gaza. « Nous sommes frappés en regardant à travers le hublot de voir des quartiers entiers détruits, des immeubles éventrés, et ce, sur plusieurs kilomètres », indique Charline Hurel, la journaliste de TF1 à bord. Le largage est imminent. Les militaires vérifient qu’aucun habitant ne soit sur la zone ciblée. Elle est décidée par les Israéliens. « Nous travaillons en étroite collaboration avec la Jordanie. Elle nous fournit ses coordonnées. Et nous ensuite, avec nos propres moyens de préparation, avec les dernières informations disponibles, nous vérifions que les zones de largage sont adaptées », souligne le commandant Pierrick de l’escadron franco-allemand C-130J d’Évreux. 

Il est 11h, le feu vert est donné pour larguer. Deux secondes séparent chaque palette pour qu’elle n’abîme pas les voiles précédentes, et tombent en chute libre. La France est la seule à pratiquer cette méthode moins dangereuse. Son degré de précision est à 50 mètres près. L’armée va continuer ses rotations dans les prochains jours pour larguer 36 tonnes d’aide humanitaire.

V. F | Reportage TF1 : Charline HUREL et Axel CHARLES-MESSANCE

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