L’escalade entre Israël et l’Iran risque de fragiliser encore la position de la France dans la région. Un an après les attaques du 7-Octobre, tandis que la guerre de Gaza continue, Paris s’est rangé aux côtés d’Israël, comme des Etats-Unis, pour condamner le tir de quelque deux cents missiles iraniens vers l’Etat hébreu, mardi soir. Téhéran cherchait à répliquer aux opérations orchestrées par Israël pour éliminer des responsables du Hezbollah et du Hamas.

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Tandis que la région menace de s’embraser, la France a serré les rangs, mercredi 2 octobre, avec les principaux alliés occidentaux d’Israël, lors d’une visioconférence des dirigeants du G7. Emmanuel Macron, en déplacement à Berlin, s’était fait représenter par le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Les sept puissances démocratiques les plus riches de la planète ont exprimé leur « forte préoccupation face à l’escalade » du conflit au Proche-Orient et « condamn[ent] fermement » l’attaque iranienne menée la veille contre Israël.

Une ligne rouge fixée à Israël

Les Américains essaient d’encadrer la riposte annoncée par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Joe Biden a clairement fixé une ligne rouge à Israël, qui consiste à ne pas s’en prendre aux installations nucléaires iraniennes. « Nous sommes d’accord tous les sept sur le fait que les Israéliens ont le droit de riposter, mais qu’ils doivent répondre de manière proportionnée », a affirmé le président américain, après le G7, sans détailler les contours d’une telle réponse.

A l’issue d’un conseil de défense convoqué, mardi soir, à l’Elysée, Emmanuel Macron avait lui-même condamné, « avec la plus grande fermeté, les nouvelles attaques de l’Iran contre Israël ». Au nom de la « sécurité » de l’Etat hébreu, il a également rappelé « l’exigence de la France que le Hezbollah cesse ses actions terroristes contre Israël et sa population », tout en souhaitant qu’« Israël mette fin au plus vite à ses opérations militaires » dans le pays du Cèdre.

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« La sécurité d’Israël n’est pas négociable », estime le ministre des armées, Sébastien Lecornu, dans un entretien au Point. Pour ce proche du chef de l’Etat, présent au conseil de défense de mardi soir, aux côtés du premier ministre, Michel Barnier, et de M. Barrot, « l’agenda d’insécurité et de déstabilisation est porté par Téhéran et ses proxys », que ce soit à la frontière nord d’Israël, avec le Hezbollah, en Irak, avec des milices chiites, et en mer Rouge, en raison des attaques menées par les houthistes.

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