Dimanche 8 septembre, une femme âgée de 61 ans a été retrouvée morte dans les décombres d’une maison d’Artigues.
Rapidement, la piste criminelle a été privilégiée.
Un homme qui avait fait des travaux pour la victime vient d’être mis en examen pour assassinat.

Les enquêteurs avaient privilégié très rapidement la piste criminelle. Près d’un mois après la découverte du corps sans vie d’une femme dans sa maison d’Artigues , dans le Var, un homme a été mis en examen jeudi 2 octobre pour « assassinat » et placé en détention provisoire, annonce le procureur de la République de Draguignan, Pierre Couttenier. 

Ce dernier est soupçonné d’avoir, en plus du crime et avec l’aide de potentiels complices, maquillé la scène de crime ou tout du moins d’avoir tenté de dissimuler des preuves, avant de prendre la fuite. 

Des traces de coups

Les faits remontent au dimanche 8 septembre. Ce jour-là, vers 14 h 30, les pompiers étaient intervenus sur un incendie, précédé de plusieurs détonations. Une fois le sinistre circonscrit, les soldats du feu avaient découvert le cadavre de cette femme, une ancienne infirmière âgée de 61 ans, sur le sol de la salle à manger de cette maison qu’elle avait achetée quelques mois auparavant. 

« Les premières constatations et la levée de corps effectuée par le médecin légiste ont accrédité la thèse criminelle au regard notamment des blessures constatées », rappelle le magistrat.  

« Un expert en incendie dépêché sur les lieux dès le 10 septembre pouvait localiser six départs de feu. Quant à l’autopsie pratiquée le 11 septembre 2024, elle mettait en évidence de nombreuses lésions sur le corps, obéissant à différents mécanismes traumatiques et notamment l’usage d’un objet contondant, ayant conduit au décès de la victime », détaille Pierre Couttenier. Une information judiciaire était ouverte le 12 septembre 2024.

Le mis en cause avait fait des travaux chez la victime

Les investigations dans l’environnement de la victime, confirmées par les premiers éléments de téléphonie, ont mis en évidence l’implication probable d’un homme, qui, quelques mois avant les faits, avait pu réaliser chez cette dernière des travaux.

Placé en garde à vue le lundi 30 septembre 2024, le suspect a été, à l’issue de la mesure, présenté devant le juge d’instruction qui l’a mis en examen des chefs d’ »assassinat » et « destruction du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes ». Il a été par la suite placé en détention provisoire. 

« À ce stade, il reconnait sa présence sur les lieux du crime mais pas un passage à l’acte criminel », informe le procureur. « Deux autres personnes ont été placées en garde à vue puis présentées devant le juge d’instruction pour altération de document ou objet concernant un crime ou un délit pour faire obstacle à la manifestation de la vérité. Une fois mises en examen, elles ont été placées sous contrôle judiciaire », ajoute-t-il sans donner plus de précisions ni sur le rôle exact qu’ont pu jouer ces personnes, ni sur le mobile. 


Aurélie SARROT

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