
« Ça parle d’un père et d’une fille qui, peu à peu, doivent faire le deuil l’un de l’autre » : alors que viennent de commencer, au mois de mai, les répétitions de La Distance, écrit et mis en scène par le directeur du Festival d’Avignon, Tiago Rodrigues, la comédienne Alison Dechamps n’en dira pas davantage sur le rôle qu’elle interprète, cet été, en tête à tête avec l’acteur Adama Diop. A 25 ans, l’actrice qui, en 2024, était encore élève à l’école du Théâtre national de Bretagne (TNB), se prépare à un triple baptême du feu : premier spectacle professionnel, première fois au Festival, première venue à Avignon. « On me répète qu’il y aura beaucoup de monde », soupire-t-elle, sans peur apparente.
Vocation
Repérée par Tiago Rodrigues alors qu’elle jouait avec ses camarades de promo dans La Tour de Constance (un spectacle de Guillaume Vincent), elle s’apprête à sauter dans le grand bain festivalier avec, en mémoire, le choc ressenti enfant face à un cirque qui se produisait dans son village de Vendée : « J’étais assise dans le public mais je sentais que je voulais être sur scène. » Un père ouvrier, une mère lingère, de tous côtés des adultes pour lui dire que « comédienne, ça n’existe pas » : il fallait avoir la vocation chevillée au corps pour s’affranchir des interdits.
Il vous reste 36.07% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.