
Une comédie musicale aussi expérimentale que réjouissante, embrassant notre monde de fous dans toutes ses dimensions réelle et virtuelle, politique et intime, absurde et concrète ? Avignon s’est réveillée, dimanche 6 juillet, après les demi-déceptions éprouvées avec les deux spectacles d’ouverture – Nôt, par Marlene Monteiro Freitas, et Le Canard sauvage, par Thomas Ostermeier –, et les spectateurs ont enfin pu se lever de leur fauteuil pour saluer ce Nexus de l’adoration qui s’est transformé en nexus de l’admiration à l’issue des deux heures de représentation.
Vous avez dit nexus ? Pour les plus âgés d’entre nous, le mot n’évoquera sans doute qu’un livre de ce bon vieux Henry Miller (1891-1980), un auteur qui a tout pour sentir à nouveau le soufre, par les temps qui courent. Pour Joris Lacoste, qui signe rien de moins que la conception, le texte, la musique, la mise en scène et la chorégraphie de son spectacle, « un nexus est un point de connexion où de multiples éléments se rencontrent. C’est un terme utilisé dans le domaine de la technologie et des réseaux, mais également en science-fiction ou dans certains jeux vidéo, où il désigne souvent un portail permettant de passer dans des univers parallèles ».
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