• Marjorie Taylor Greene, ancienne alliée de Donald Trump et figure du mouvement « MAGA », a annoncé, vendredi 21 novembre, sa démission du Congrès.
  • Son départ fracassant de la Chambre des représentants fait suite au profond différend avec son mentor concernant sa gestion de l’affaire Epstein.

Suivez la couverture complète

Le second mandat de Donald Trump

Donald Trump lâché par sa plus fervente supportrice. Marjorie Taylor Greene, égérie du mouvement « MAGA » (« Make America Great Again »), a annoncé, vendredi 21 novembre, sa démission de la Chambre des représentants. 

Un départ fracassant du Congrès après sa rupture publique avec le locataire de la Maison Blanche, dont elle a dénoncé la gestion du scandale sexuel Epstein, du nom du financier de la jet-set new-yorkaise, Jeffrey Epstein, retrouvé mort pendu en prison à l’été 2019 avant son procès pour crimes sexuels.

« Je démissionnerai de mes fonctions le 5 janvier 2026 », a écrit l’élue complotiste de Géorgie dans une lettre incendiaire de quatre pages (nouvelle fenêtre) sur le réseau social X. 

« MJT » charge Trump

« Défendre les femmes américaines qui ont été violées à l’âge de 14 ans, victimes de trafic et exploitées par des hommes riches et puissants ne devrait pas m’exposer à être qualifiée de traître et être menacée par le président des États-Unis, pour lequel je me suis battue », a expliqué « MJT ». « J’ai trop de respect pour moi-même et de dignité, j’aime beaucoup trop ma famille et je ne veux pas que ma précieuse circonscription subisse une primaire blessante et haineuse contre moi, de la part de » Donald Trump, « uniquement pour être réélue ».

Dans une vidéo (nouvelle fenêtre) de plus de dix minutes, mise en ligne sur ses réseaux sociaux, l’ex-protégée du milliardaire républicain a affirmé avoir « toujours été méprisée à Washington » et ne s’être « jamais intégrée ». Marjorie Taylor Greene a enfin prédit que « les républicains perdraient probablement les élections (législatives) de mi-mandat » en novembre 2026.

Dans une première réaction au téléphone avec ABC News (nouvelle fenêtre), Donald Trump a jugé que cette démission était « une super nouvelle pour le pays ». « C’est formidable », a-t-il déclaré, ajoutant que l’élue d’extrême droite de 51 ans ne l’avait pas prévenu à l’avance. « Je pense qu’elle devrait être heureuse. » 

L’ombre de l’affaire Epstein

Le week-end dernier, il avait qualifié Marjorie Taylor Greene de « folle furieuse » qui a « viré à l’extrême gauche ». Il l’avait même traitée de « Marjorie ‘La Traître’ Greene » et de « Maggie ‘la Dingue' », en annonçant lui retirer son soutien.

Son tort ? « MJT » a critiqué la manière dont son mentor gérait l’affaire Epstein. En variant sur ce dossier tentaculaire aux révélations potentiellement explosives, il a semé la division dans son propre camp et au sein de sa base ultra-loyale « MAGA ». Après s’y être longtemps opposé, Donald Trump a promulgué une loi qui contraint son gouvernement à rendre public l’ensemble des documents dans ce scandale sexuel.

Y.R. avec AFP

Share.
Exit mobile version