Alors que le « Pinel », un des derniers dispositifs d’épargne permettant d’investir dans l’immobilier avec une imposition réduite, s’est éteint à la fin de 2024, la fiscalité autour de l’immobilier reste plus que jamais d’actualité. Dans un contexte de disette budgétaire, certains sont tentés de l’alourdir.

D’autres, en revanche, aimeraient qu’elle incite les Français à réorienter leurs investissements vers un secteur qui traverse une crise, la vente des logements anciens ayant baissé de plus de 30 % entre 2022 et 2024 et la mise sur le marché du logement neuf ayant été divisée par deux au cours de la même période.

La construction de logements est insuffisante face à la demande, alors que dans le même temps le secteur connaît des évolutions contrastées des prix. Pourtant, « aujourd’hui, l’immobilier est devenu plus une matière taxable qu’un domaine de politique publique », se lamente un professionnel du secteur.

Hausse des frais de notaire

D’abord, les Français vont devoir faire face à une hausse des « droits de mutation à titre onéreux », ce que l’on appelle dans le langage courant les frais de notaire. Quant aux investisseurs particuliers qui investissaient dans la pierre, ils se considèrent malmenés par les récentes décisions. Outre la fin du Pinel, ils doivent faire avec de nouvelles restrictions concernant la location saisonnière.

Par ailleurs, le statut de « loueur en meublé non professionnel » a vu ses avantages réduits, particulièrement ceux qui ont choisi le régime fiscal « micro-BIC ». Tandis que la réintégration des amortissements dans le calcul des plus-values de cession, lorsqu’on vend un bien que l’on a loué en meublé professionnel, va pénaliser le propriétaire du bien. Accusée d’assécher le marché, la location saisonnière et meublée est dans la ligne de mire des pouvoirs publics.

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La loi de finances pour 2025 a été adoptée dans des circonstances politiques particulières et n’a pas entraîné de grands changements en matière de fiscalité de l’immobilier. Ce ne sera pas forcément le cas lors de l’adoption du prochain budget. La quatrième édition des Rencontres de la fiscalité, qui se tiendra le 29 avril à Lille, fera l’état des lieux de la fiscalité immobilière. A travers plusieurs tables rondes, experts, décideurs et professionnels répondront à la question : investir dans l’immobilier est-il encore intéressant fiscalement ? Ils s’interrogeront sur comment un changement de la fiscalité peut permettre à l’immobilier de sortir de la crise.

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