Une fuite de vapeur d’eau radioactive a été détectée le week-end dernier dans le bâtiment réacteur de Flamanville, qui n’est pas l’EPR.
En conséquence, le redémarrage du réacteur n°1, initialement prévu début avril, est repoussé.

Nouveau contre-temps à Flamanville. EDF a signalé ces derniers jours un « événement significatif » de sûreté sur son réacteur n°1, qui n’est pas l’EPR, en raison d’une fuite de vapeur d’eau radioactive détectée le week-end dernier dans le bâtiment réacteur, ont indiqué vendredi 28 mars l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) et EDF auprès de l’AFP. Cet incident, considéré comme une « anomalie », a été classé au niveau 1 sur une échelle qui en compte huit, allant de l’écart (0) à l’accident majeur (7).

Cela fait suite à la « détection d’une fuite sur une tuyauterie de faible diamètre » (environ 15 mm) connectée à une tuyauterie auxiliaire du circuit primaire, à l’intérieur du réacteur, qui était alors en cours de redémarrage après un arrêt de maintenance, a encore ajouté l’ASNR (nouvelle fenêtre) dans un « avis d’incident ». Le circuit primaire principal contient l’eau qui permet de refroidir le cœur du réacteur et d’évacuer l’énergie issue de la réaction nucléaire aux générateurs de vapeur.

« Pas d’impact » sur la sécurité

Cette « anomalie » a des conséquences : elle nécessite de repousser d’un mois le redémarrage du réacteur de 1.300 MW. Initialement prévu le 5 avril, il est reporté au 5 mai, pour pouvoir « intervenir sur la tuyauterie », a précisé EDF. Pour l’heure, le réacteur a été mis « en repli », ce qui signifie que la pression et la température ont été abaissées. 

Cette fuite d’eau sous forme de vapeur, détectée le 22 mars à un débit supérieur au seuil en vigueur, représente actuellement un volume de l’ordre de « 1.000 litres/heure, ce qui correspond à un cube d’un mètre de côté qui se remplirait en une heure », a précisé à l’AFP Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASNR. Cette eau contenant des composants radioactifs a été collectée dans des dispositifs dédiés au sein du bâtiment réacteur.

« Il n’y a pas eu d’impact sur l’environnement », ni « sur la sécurité », le bâtiment réacteur étant fermé, sans intervenant à l’intérieur, a rassuré EDF sur son site internet.

I.N avec AFP

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