L’état des routes françaises est souvent pointé du doigt.
Mais la situation est encore plus alarmante chez nos voisins d’Outre-manche, où des routes entières s’effondrent parfois.
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Le 20H
La route que montre le reportage du 20H de TF1 ci-dessus s’est effondrée en quelques heures. Des gouffres se sont ouverts dans ce village du Surrey, Godstone. Le plus grand trou fait près de 18 mètres de long. Trois semaines après l’incident, les personnes évacuées n’ont pas pu regagner leur maison. Une fuite d’eau en serait à l’origine, mais les habitants soupçonnent aussi un mauvais entretien des routes. « Il y a beaucoup de camions et de poids lourds dans les deux sens. Je pense que la route n’était pas assez résistante« , estime une riveraine. « C’était extrême, poursuit une autre, en français. Nous avons beaucoup de ‘trous’ de poule, comme vous dites. Mais un trou comme ça, c’est rare.«
Les nids-de-poule sont devenus le fléau des automobilistes et cyclistes anglais, sur les routes régionales comme en ville. « Le gouvernement a débloqué presque 2 milliards d’euros pour les reboucher, mais les industriels de l’asphalte estiment qu’il en faudrait dix fois plus pour répondre au problème au Royaume-Uni », explique notre correspondante dans le pays, Elise Stern.
En attendant les réparations promises, les Britanniques prennent le parti de s’en amuser. Le jardinier que montre l’image ci-dessous a fait des routes abîmées son nouveau terrain de jeu, sous le regard de millions d’internautes :
D’autres donnent de leur personne pour dénoncer la profondeur du problème :

Mark Morrel, que notre équipe rencontre, se fait appeler « Monsieur nids-de-poule ». Ses photos de nouilles dans la route ont fait le tour du monde. Il a fait reboucher des milliers de trous, mais n’est toujours pas satisfait.
Gilet jaune sur le dos et mètre à la main, il mène ce combat depuis 12 ans. Selon lui, l’Angleterre souffre de dizaines d’années de sous-investissement : « Notre réseau routier se détériore. Ces revêtements sur nos routes peuvent durer 20 ou 30 ans, mais en moyenne, ils sont refaits au bout de 93 ans« . Une application estime qu’il y a 11 millions de nids-de-poule sur les routes britanniques. Sans investissement massif, ce chiffre risque d’augmenter dans les prochaines années.