Face à la recrudescence des « courses sauvages », les Marseillais n’en peuvent plus.
La peine encourue pour du rodéo sauvage est de deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende s’il est commis en groupe.

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Le 13H

Lancés à pleine vitesse, ils zigzaguent sur une roue, au milieu de la circulation. Figures acrobatiques, dérapages en voiture… Autant de pratiques illégales inhérentes aux rodéos urbains , devenus le cauchemar de certains quartiers marseillais, notamment à Callelongue, considéré comme l’un des quartiers les plus paisibles de Marseille : « Au départ, il voulait faire le tour de ce petit rond-point, il nous a fait un tout droit et il a atterri sur le mur qui est là, à 3h du matin », explique dans le sujet de TF1 ci-dessus Guy Barotto, président de CIQ Callelongue.  

Sur des vidéos filmées par les habitants de cette calanque, on peut voir des courses de voitures à deux pas des maisons. Il y a six mois, l’une d’entre elles fonce dans un mur. Selon Guy, ils sont parfois une dizaine à se chronométrer jusqu’au lever du jour. « On demande la vidéo protection, je pense que ça nous rassurera et ça permettra surtout aux fonctionnaires de police d’intervenir plus rapidement », dit-il. Cet été, l’installation de barrières temporaires pour limiter l’accès aux voitures a permis un retour au calme. Mais elles ont été retirées il y a quelques jours. De fait, les habitants de ce quartier de Marseille s’inquiètent. Pour eux, les courses vont reprendre. « C’est tous les soirs », peste l’un d’eux.  

Près de 1500 contrôles enregistrés dans les Bouches-du-Rhône depuis début 2024

Pour comprendre l’ampleur de ce phénomène, direction un rassemblement de tuning situé dans la cité phocéenne. Chaque semaine, ces amateurs de vitesse et de mécanique se donnent rendez-vous sur des parkings de zones commerciales. Fumée, vrombissement de moteur, défilé sur une roue… Autant de comportements risqués et surtout interdits même si, comme le confie un participant au 13H de TF1, « on est conscient, on sait ce qu’on fait ». Les dérives sont parfois même condamnées par les participants eux-mêmes. 

La police traque ces rodéos sauvages nuits et jours avec des policiers déployés et un drone piloté à distance. En zone urbaine, près de 1500 contrôles sont enregistrés dans les Bouches-du-Rhône depuis le début de l’année. Une fois saisis, les engins finissent la plupart du temps à la casse en mille morceaux. La peine encourue pour du rodéo sauvage est de deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende s’il est commis en groupe.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Suzanne Prez, Maroine Jitt et Etienne Bonnot

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