Image extraite du documentaire « Fleurs à parfum, retour en Grasse », de Saléha Gherdane.

FRANCE.TV – À LA DEMANDE – DOCUMENTAIRE

C’est une course contre le temps qui sent bon. Durant une poignée de semaines, équipées d’un panier en osier attaché à la ceinture, les cueilleuses s’affairent au crépuscule ou dès avant l’aube pour récolter la rose Centifolia, la tubéreuse ou le jasmin grandiflorum. Leur puissant parfum est à son plein potentiel quelques heures par jour, parfois moins. Après, il s’oxyde et se gâte. Il faut donc agir vite mais d’une main sûre et délicate pour prélever les fleurs arrivées à maturité. Puis direction le site de transformation pour en tirer les absolues (fragrances) les plus aromatiques.

Lire le reportage (en 2016) : Article réservé à nos abonnés A Grasse, les fleurs cherchent leur chemin de roses

Nous sommes à Grasse (Alpes-Maritimes), dans l’arrière-pays cannois, au début de ce siècle qui a vu renaître son artisanat local après des décennies de déclin. Il est des moments dans ce documentaire réalisé par Saléha Gherdane où l’esprit s’évade, emporté par le pouvoir des fleurs. La réalisatrice filme au plus près les gestes ancestraux, et jusqu’au grain même de l’air.

De cueillettes en tailles, elle dresse le portrait attachant d’une femme, Carole Biancalana, mue par un serment qu’elle accomplit. En 2004, après des années passées loin de la ferme familiale, la trentenaire lâche son travail de bureau et revient pour relever un double défi : faire refleurir les 4 hectares du Domaine de Manon et les convertir au bio. Quand les parfums Dior entrent en contact avec elle trois ans plus tard, elle comprend que la réussite est à portée de main. « J’ai pensé à mes grands-parents. Je leur avais fait la promesse que je la garderai envers et contre tous, cette exploitation », témoigne-t-elle assise au milieu des herbes folles.

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