- L’élue est arrivée jeudi soir à l’aéroport de Roissy après un vol Jérusalem-Paris « mouvementé ».
- Selon une source aéroportuaire à l’AFP, Rima Hassan a fait face à une « situation conflictuelle avec d’autres voyageurs ».
- L’eurodéputée a été arrêtée par Israël après avoir pris part à la « flottille pour la liberté » vers Gaza.
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Israël et le Hamas en guerre
Un retour difficile vers la France. L’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan est arrivée à l’aéroport de Roissy, jeudi 12 juin au soir, après un vol Tel-Aviv/Paris mouvementé. En cause : une « situation conflictuelle avec d’autres voyageurs »,
a indiqué à l’AFP une source aéroportuaire. « Il y a eu une situation conflictuelle à bord, avec d’autres voyageurs (…) suite à un mouvement de voyageurs hostiles »
, a indiqué cette source, expliquant qu’elle avait dû être évacuée de l’avion par la Police aux frontières.
Rima Hassan ne s’est pas présentée aux arrivées à Roissy, où l’attendaient des représentants de LFI et des militants propalestiniens criant régulièrement « Free Palestine », « ce n’est pas une guerre, c’est un génocide ! »
D’autres voyageurs sont, eux, sortis du même avion, enveloppés du drapeau israélien, en levant le poing, répliquant pour certains aux militants propalestiniens.
Deux autres Français expulsés vendredi
Rima Hassan a posté vers 21h20 sur son compte X (nouvelle fenêtre) une photo d’elle avec son keffieh palestinien noir et blanc, faisant le signe de la victoire, accompagnée du message « À tout de suite place de la République »
. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans la soirée sur cette place emblématique de Paris, dont certaines assises sur la statue où sont taguées des inscriptions « Free Rima et Free Palestine »
, a constaté un journaliste de l’AFP. Une délégation d’une douzaine de députés LFI est visible, parmi lesquels Eric Coquerel, Louis Boyard, Thomas Portes ou Sophia Chikirou.
Rima Hassan a été arrêtée lundi, comme 11 autres personnes, après l’arraisonnement par Israël du voilier Madleen dans les eaux internationales, à 185 km de la côte de Gaza. La plupart militants pro-palestiniens, ils sont partis d’Italie le 1ᵉʳ juin pour rejoindre la bande de Gaza et « briser le blocus israélien »
imposé au territoire palestinien.
Rima Hassan a été rapatriée avec cinq autres passagers, transférés jeudi matin à l’aéroport de Ben Gourion en vue de leur expulsion après plus de 72h de rétention en Israël. Quatre autres, dont la Suédoise Greta Thunberg, deux Français et un Espagnol, ont regagné leur pays plus tôt cette semaine après avoir accepté d’être expulsés par Israël. Deux derniers passagers, français, sont quant à eux maintenus en détention à la prison Givon de Ramle, près de l’aéroport Ben Gourion, dans l’attente de leur expulsion vendredi, a indiqué l’ONG israélienne Adalah, qui représente des passagers du bateau.
Les 12 passagers à bord du bateau affrété par la Coalition de la flottille pour la liberté, un mouvement international non violent de soutien aux Palestiniens lancé en 2010, combinant aide humanitaire et protestation politique contre le blocus du territoire palestinien, ont été interdits de séjour en Israël pendant 100 ans, selon Adalah. Après avoir atteint la côte égyptienne, le Madleen s’est approché de Gaza en dépit des mises en garde d’Israël contre toute tentative de « briser le blocus maritime »
imposé au territoire, « dont l’objectif principal est d’empêcher le transfert d’armes au Hamas »,
considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne notamment.
Israël fait face à des pressions internationales croissantes pour autoriser davantage d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, ravagée par plus de vingt mois de guerre et où la population est menacée de famine, selon l’ONU.