La situation contraste avec celle de leurs homologues masculins. Alors que ces derniers, troisièmes du championnat de Ligue 1 après 30 journées, se rapprochent d’une qualification pour une compétition européenne, l’équipe féminine du club de football breton, qui évolue en Division 3, dénonce des conditions d’entraînement inacceptables. « Des mensonges, des promesses non tenues, des conditions de travail inadmissibles… » L’ensemble du groupe fait part de son « ras-le-bol » dans une lettre ouverte parue sur le site du média en ligne Footeuses, le mercredi 24 avril.

« Notre situation extra-sportive devient insupportable. Cela ne peut plus durer ainsi !, dénoncent les joueuses. Elle impacte nos performances individuelles et collectives ; notre bien-être physique et mental. Elle met en danger l’intégrité physique des joueuses et du staff. Nous ne sommes pas respectés. »

Le groupe évoque notamment des contrats signés cinq mois après l’arrivée en club, des montants de salaires prévus qui ne sont pas respectés sur les fiches de paie ou encore des déplacements réalisés à leur charge. L’accompagnement insuffisant des joueuses est également au cœur des revendications.

« Notre staff est composé de seulement deux membres. L’apport de dirigeants nous a été formellement refusé, pourtant indispensable au bon fonctionnement du groupe national ; obligeant par conséquent notre staff à conduire les deux minibus dans lesquels nous nous entassons à 18 », déplore l’équipe féminine. « Nos conditions de déplacements sont déplorables et défavorables à la pratique du sport de haut niveau. » « La révolte et la grève couvent », préviennent-elles.

Dans un communiqué paru le jeudi 25 avril, le Stade brestois, qui se dit « surpris par les faits évoqués », déclare avoir lancé une enquête interne. Le club précise s’être « immédiatement rapproché » de l’Union nationale des footballeurs professionnels, le syndicat des footballeurs professionnels français.

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Le Monde

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