(De gauche à droite.) Le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, le premier ministre, François Bayrou, la ministre de la culture, Rachida Dati, le président de la République, Emmanuel Macron, et le ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation, François Rebsamen, à Paris, le 2 juillet 2025.

François Bayrou a appelé, jeudi 24 juillet, au « respect de l’institution judiciaire », qui « est pour nous tous un devoir d’Etat », réagissant à la violente charge de Rachida Dati contre les magistrats qui ont ordonné qu’elle soit jugée notamment pour corruption.

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Mardi, Mme Dati avait dénoncé une « procédure émaillée d’incidents » la concernant, et vilipendé des magistrats qui « marchent » sur les droits de la défense et perpétreraient des « atteintes graves » contre ces derniers.

Des juges d’instruction ont ordonné, mardi, que Rachida Dati soit jugée en correctionnelle pour corruption et trafic d’influence. Le Parti socialiste et les Ecologistes ont appelé à sa démission, mercredi.

« Vous lui poserez la question »

La ministre de la culture avait jusqu’ici reçu le soutien de l’Elysée, l’entourage d’Emmanuel Macron déclarant qu’elle poursuivait « son travail au gouvernement », « un renvoi n’étant pas une condamnation ». Mais Matignon ne s’était pas encore prononcé sur le sujet. Interrogé sur la raison pour laquelle Rachida Dati restait au gouvernement, le premier ministre a répondu : « Vous lui poserez la question. »

La ministre est soupçonnée d’avoir perçu 900 000 euros, entre 2010 et 2012, pour des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne (2009-2019).

Rachida Dati vise la mairie de Paris et envisage de se présenter à la législative partielle de la 2e circonscription de Paris.

François Bayrou avait lui-même quitté le ministère de la justice en 2017 dans l’affaire des assistants d’eurodéputés.

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Le Monde avec AFP

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