Xavier Bertrand invite François Bayrou à fixer « un cap » et à faire preuve de « courage »
« Aujourd’hui, il manque un cap, des convictions et du courage », a déclaré, dimanche, Xavier Bertrand, président (Les Républicains, LR) des Hauts-de-France, à l’adresse du premier ministre, François Bayrou.
Même si la situation politique est « complexe », « il est possible d’avancer » à coups de « décrets, [de] circulaires et [d’]arrêtés », a-t-il estimé sur BFM-TV. Soulignant qu’on « a du mal à voir clair dans l’agenda » du chef du gouvernement après le budget, il a jugé « que l’immobilisme n’est pas un projet ».
« On a les moyens, [une fois] le budget voté, d’avancer sur la réindustrialisation, sur le logement, parce que, si on attend deux ans, la situation sera devenue tellement grave que nos concitoyens connaîtront les pires difficultés », a-t-il jugé. Dans l’immédiat, « le pays a besoin d’un budget », a-t-il insisté, en espérant que « l’esprit de responsabilité souffle sur les parlementaires ».
M. Bertrand, qui a de nouveau exprimé l’intention d’être candidat à la présidentielle, s’en est, par ailleurs, pris à Laurent Wauquiez, qui doit présenter mercredi ses propositions pour « la refondation » de LR. « Il n’y a pas d’ordre du jour et j’ai passé l’âge de signer des chèques en blanc », a-t-il dit, en lui déniant le statut de « leader naturel » de la droite. « Vous voyez bien qu’il n’y a pas de leader naturel aujourd’hui, et je pense qu’il y a encore deux ans pour cela. Et, dans deux ans, on verra quelle [aura] été l’attitude de chacun, qui aura joué sa carte perso, qui aura joué la carte de l’intérêt général », a-t-il ajouté.
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