François Ruffin, à Dunkerque (Nord), le 1ᵉʳ mai 2025.

Il ne faut jamais dire jamais. François Ruffin s’est toujours tenu éloigné des appareils politiques. Tel était son mantra, lui l’électron libre revendiqué. Tout juste le député de la Somme a-t-il eu par le passé quelques accointances avec le Parti communiste, puis un pied au sein de La France insoumise (LFI) où il est devenu persona non grata après sa rupture avec Jean-Luc Mélenchon à l’été 2024. « Depuis vingt-cinq ans, je suis un agent d’influence à gauche. J’ai gagné des batailles culturelles sur des sujets qu’on disait interdits, comme le partage de la valeur ajoutée, la taxe aux frontières, etc. Ces combats, je les ai menés à travers mes livres et mes films, en ayant assez peu besoin d’une organisation politique », se justifie d’ailleurs l’intéressé qui n’avait lancé jusqu’alors qu’un microparti, « Picardie Debout ! », en 2019.

Désormais libéré de la tutelle mélenchoniste, celui qui ambitionne d’être le candidat commun de la gauche à la présidentielle de 2027 passe à la vitesse supérieure. Il lancera ce samedi 28 juin un nouveau mouvement, « Debout ! » lors d’une assemblée fondatrice dans le 13e arrondissement de Paris. Une émanation de « Picardie Debout ! » qu’il souhaite d’envergure nationale. Dotée d’un président – lui – d’un parlement, d’antennes départementales, d’un conseil d’élus locaux, la structure compte aussi intégrer des instances où siégeront des représentants syndicaux, associatifs et sportifs, « des soignants, des enseignants et des policiers », renchérit François Ruffin.

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