
Le 7 mai, le préfet du Gard, Jérôme Bonet, avait mis en demeure Nestlé dans l’affaire de la fraude aux eaux minérales naturelles, de cesser d’utiliser « les filtres d’un diamètre de 0,2 micron » dans son usine Perrier à Vergèze, estimant qu’ils étaient « en contradiction avec la réglementation ». Il avait donné deux mois au leader mondial des eaux en bouteille pour les retirer et se conformer à la loi.
Jeudi 3 juillet, soit trois jours avant l’ultimatum, le groupe suisse a annoncé avoir « adapté » son dispositif de microfiltration « suite à la demande du préfet » et avoir mis en place « un nouveau dispositif de microfiltration à 0,45 micron […] conformément aux échanges avec les autorités sanitaires ». Le géant de l’agroalimentaire ajoute que « quinze jours après le site des Vosges [où sont embouteillées les marques Vittel, Hépar et Contrex], ce nouveau dispositif est donc opérationnel sur le site de Vergèze ».
Selon les informations du Monde, les « échanges avec les autorités sanitaires » se sont limités à un coup de fil de la présidente de Nestlé Waters, Muriel Lienau, jeudi, en début d’après-midi, au préfet du Gard. En fin de journée, ce denier n’avait toujours pas reçu de document de la part du groupe attestant qu’un nouveau système de filtration avait bien été mis en place. L’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie, responsable de contrôler la qualité sanitaire des eaux en bouteille, n’avait pas non plus reçu de documentation jeudi soir. La préfecture indique qu’elle va demander à l’ARS de vérifier que les filtres illégaux ont bien été retirés pour les remplacer par une microfiltration à 0,45 micron.
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