Les fraudes aux allocations familiales sont de mieux en mieux détectées par les services de l’État.
En 2024, les détections ont augmenté de 20% par rapport à l’année précédente, pour représenter la somme record de 450 millions d’euros.

« En un an, on a détecté 20% de fraude en plus. » Les détections des fraudes aux allocations familiales (nouvelle fenêtre) ont bondi de 20% en 2024 par rapport à l’année précédente, pour représenter 450 millions d’euros sur plus de « 30 millions de contrôles » qui ont été effectués.

Cette augmentation de 20% par rapport à 2023, « qui était déjà record », « ne signifie pas que les allocataires fraudent plus qu’avant, mais que nous avons amélioré notre capacité de contrôle », salue, samedi 3 mai, le directeur de la Caisse nationale des allocations (Cnaf), Nicolas Grivel, dans La Tribune Dimanche (nouvelle fenêtre). « 80 % des sommes » sont recouvrées, indique-t-il, alors que la fraude sociale estimée « ne dépasse pas 3% des montants versés par les Caf » dont les prestations s’élèvent chaque année à « environ 100  milliards ».

La fraude organisée en plein essor

« La fraude traditionnelle est individuelle » avec « un allocataire qui occulte certaines informations pour obtenir une prestation plus élevée, qui ne déclare pas la totalité de ses ressources ou encore qui ne mentionne pas qu’il est en couple », détaille-t-il. Elle peut aussi concerner une « fraude à la résidence » : alors que pour bénéficier de prestations, il faut vivre sur le territoire pendant au moins 9 mois par an, certains omettent de dire qu’ils sont à l’étranger.

Néanmoins, le directeur de la Cnaf observe « une montée en puissance de la fraude organisée », à travers des « réseaux qui vont bien au-delà des seuls individus » et dont les « allocataires peuvent être les premières victimes ». Cela se traduit notamment par des usurpations d’identité, des « microentrepreneurs européens qui déclarent des travaux qui n’existent pas », ou encore des conseils rémunérés sur les réseaux sociaux pour obtenir des aides.

Toute personne convaincue de fraude doit rendre l’argent avec une pénalité de 10%. Dans les cas les plus graves, la sanction adressée au contrevenant est pénale.

Y.R. avec AFP

Partager
Exit mobile version